(BFM Bourse) – Les deux actions reculent ce mardi alors que Wells Fargo a rapporté lundi qu’Amazon Web Services aurait décalé des projets de locations de datacenters, un segment clef pour les deux groupes.
Schneider Electric et Legrand évoluent en queue du peloton du CAC 40, ce mardi 22 avril. Les deux spécialistes des équipements électriques et des solutions d’efficacité énergétique abandonnent respectivement 4% et 2,4%, accusant les deux plus plus importants replis de l’indice parisien.
Les deux titres sont chahutés par des commentaires d’analystes entourant Amazon Web Services, filiale d’Amazon spécialisée dans les services d’informatique dématérialisée (« cloud »). Comme le rapporte CNBC, la banque Wells Fargo a écrit lundi qu’AWS aurait mis en pause certains engagement de locations de capacités de datacenters (centre de données).
>> Accédez à nos analyses graphiques exclusives, et entrez dans la confidence du Portefeuille Trading
Pierre angulaire de la croissance
« Au cours du week-end, nous avons appris de plusieurs sources industrielles qu’AWS avait interrompu une partie de ses discussions de location du côté de la colocation (en particulier les discussions internationales) » ont écrit les analystes de la banque dans une note citée par le média américain. Ces mêmes analystes ont ajouté que ces informations surviennent en écho de déclarations de Microsoft, qui avait indiqué, la semaine dernière, avoir décalé ou ralenti des « projets précoces » d’expansion de capacités de centre de données.
Toutefois, selon Barron’s, un site d’actualité boursière lié au Wall Street Journal, un dirigeant d’Amazon aurait réagi à la note de Wells Fargo en déclarant que le groupe ne comptait pas changer ses plans en matière de datacenters.
Les datacenters sont des infrastructures indispensables pour assurer le bon fonctionnement des services cloud. Ces services connaissent une forte croissance, ce qui se traduit par une demande accrue pour des capacités de data centers.
Ces infrastructures sont par essence très énergivores. Par ricochet, leur essor s’est traduit par une forte hausse de la demande pour les technologies de Schneider Electric et Legrand.
Les informations publiées par Wells Fargo viennent ainsi jeter un douter sur les perspectives de croissance des deux sociétés.
Un précédent cas en février
En février déjà, des commentaires d’analystes assez similaires au sujet de Microsoft avaient plombé les cours des deux groupes.
Le directeur général de Schneider Electric, Olivier Blum, avait indiqué en février sur BFM Business que les datacenters représentaient environ 25% des revenus de la société. Surtout, les centres de données constituent le plus important axe de croissance de la société.
Schneider Electric n’a pas précisé leur contribution à la croissance la société, lors de la publication de son activité du quatrième. Toutefois, Schneider Electric évoquait le « dynamisme » des datacenters pour expliquer sa croissance de plus de 25% dans son activité de « gestion d’énergie » en Amérique du Nord. Cette activité avait permis à Schneider d’atomiser les attentes, avec une croissance en données comparables de 12,5% au quatrième trimestre, quand les analystes ne tablaient que sur 7,9%.
Récemment, Goldman Sachs et Royal Bank of Canada sont passés à l’achat sur Schneider Electric. En dépit des inquiétudes du marché, les deux banques ont jugé que la société présentait des perspectives de croissance attrayantes.
Pour Legrand, Barclays évaluait dans une récente note son exposition aux datacenters à environ 20% de ses revenus.
Julien Marion – ©2025 BFM Bourse
Vous suivez cette action ?
Recevez toutes les infos sur SCHNEIDER ELECTRIC en temps
réel :
