Eric Zemmour, président de Reconquête, était l’invité du Grand Rendez-vous Europe 1/CNews/Les Echos. Interrogé par Pierre de Vilno, il est revenu sur la question de la réintroduction des contrôles aux frontières en Allemagne. Une décision pour l’instant temporaire, mais qui perdurera, estime-t-il, assurant ainsi que « Schengen est mort ».
L’Allemagne change de ton sur la question migratoire. Ces derniers mois, les annonces sur le sujet se sont multipliées. Après avoir annoncé qu’elle renverrait des Afghans dans leur pays malgré l’absence de relations internationales avec Kaboul, l’Allemagne vient d’annoncer qu’elle pratiquerait le refoulement de réfugiés illégaux à sa frontière pendant les six prochains mois.
Une mesure radicale, qui marque définitivement le durcissement de l’opinion sur la question de l’immigration clandestine. L’objectif affiché : « limiter davantage l’immigration clandestine et nous protéger des dangers aigus du terrorisme islamiste et de la grande criminalité », explique la ministre de l’Intérieur, Nancy Faeser.
Une décision durable ?
Invité ce dimanche sur le plateau du Grand Rendez-vous, Éric Zemmour affirme que cette décision marque la fin de l’espace Schengen. « La décision de l’Allemagne est très importante. (…) L’Allemagne est le pays le plus puissant d’Europe, mais c’est surtout le pays qui a obstinément bloqué toute volonté des nombreux pays d’Europe qui veulent en finir avec ce système immigrationniste soutenu par la Commission depuis 30 ans », explique-t-il à Pierre de Vilno.
La décision allemande, qui ne doit durer que six mois, « est une mesure temporaire qui va durer », estime l’ancien candidat à la présidentielle. « Je vous le parie, assure-t-il. Comme l’Europe ne contrôlera jamais ses frontières extérieures, c’est une mesure temporaire qui va durer. Cela signifie que Schengen, en vérité, est mort. Et cela signifie que l’Allemagne peut faire tout cela sans quitter l’Union européenne, évidemment, contrairement à ce qu’on m’a dit pendant la présidentielle et à ce qu’on dit toujours quand on parle de contrôle des frontières », conclut-il.
europe1 Fr
