Scandale d’espionnage : « Les joueurs n’étaient pas impliqués », affirme le PDG de Canada Soccer

Bien que l’entraîneur-chef Bev Priestman et d’autres membres du personnel de l’équipe canadienne de soccer féminin aient été impliqués jusqu’à présent dans le scandale d’espionnage olympique, les joueuses n’ont rien à voir avec cela, a déclaré Canada Soccer vendredi.

Jeudi soir, la fédération a annoncé que l’entraîneur avait été suspendu pour la durée du tournoi en France, après que de nouvelles informations eurent fait surface. Filmer les entraînements des équipes rivales par drone est une tactique que l’équipe utilise depuis plusieurs années, a rapporté TSN.

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S’exprimant lors d’une vidéoconférence vendredi, le PDG de Canada Soccer, Kevin Blue, a appelé la FIFA à ne pas punir les athlètes.

« Les joueurs eux-mêmes n’ont pas été impliqués dans des décisions immorales. Nous demandons à la FIFA d’en tenir compte si elle envisage de nouvelles sanctions. Nous pensons surtout qu’une déduction de points serait injuste pour nos joueurs en raison des mesures immédiates et importantes que nous avons prises », a-t-il expliqué.

Un jour après le licenciement de deux employés de l’équipe pour avoir espionné les Néo-Zélandais, les Canadiens les ont battus 2-1 jeudi. Les Bleus ont insisté sur le fait qu’ils étaient des « champions et de vrais professionnels ».

« Je suis de tout cœur avec les joueurs, a-t-il déclaré. Ils vivent ce qui doit être un moment déterminant de leur vie en représentant le Canada aux Jeux olympiques. »

« Au lieu de célébrer les Jeux olympiques, nous discutons des manquements éthiques inacceptables de certains individus qui représentent notre pays », a ajouté Blue.

Il regrette également les distractions que cette affaire a créées. Néanmoins, il n’a pas pensé un seul instant à un éventuel retrait de la formation.

« J’ai beaucoup réfléchi aux conséquences de cette situation pour la délégation canadienne », a poursuivi le natif de Montréal. « Je suis très déçu et frustré par la distraction que cela crée. »

« Je n’ai pas envisagé de retirer l’équipe, car nous pensons avoir résolu la situation. »

Dans cette phase de groupes, les Canadiens affronteront les Français dimanche, puis les Colombiens mercredi.

Même histoire pour les hommes

Ces méthodes auraient également été utilisées dans la compétition masculine, notamment lors de la dernière Copa America, où le Canada a atteint la demi-finale avant de perdre contre l’Uruguay lors du match pour la troisième place.

Jesse Marsch, l’entraîneur-chef de l’équipe masculine, aurait été informé des actions de certains membres du personnel après que les dégâts aient été causés.

« Il m’a expliqué qu’il avait dénoncé (ces actions) immédiatement et avec force et qu’il l’avait fait savoir à son staff, aussi bien à celui en place qu’aux membres des anciens staffs qui sont toujours avec nous », a expliqué Blue.