Nouvelles locales

«Satan est fini» – année B

À ce moment-là, Jésus rentra chez lui, où de nouveau la foule se rassembla, de sorte qu’il n’était même pas possible de manger. Les gens de sa maison, ayant appris cela, vinrent le saisir, car ils affirmèrent : « Il a perdu la tête. » Les scribes descendus de Jérusalem dirent : « Il est possédé par Belzébul ; c’est par le chef des démons qu’il expulse les démons. » Les appelant près de lui, Jésus leur dit en parabole : « Comment Satan peut-il expulser Satan ? Si un royaume est divisé contre lui-même, il ne peut pas subsister. Si les gens d’une même maison sont divisés entre eux, ces gens ne pourront pas se présenter. Si Satan est opposé à lui-même, s’il est divisé, il ne peut pas tenir ; c’est sa fin. Mais personne ne peut entrer dans la maison d’un homme fort et piller ses biens, s’il ne l’a d’abord ligoté. Alors seulement il pillera sa maison. Amen, je vous le dis, tout sera pardonné aux enfants des hommes, leurs péchés et leurs blasphèmes. Mais si quelqu’un blasphème contre le Saint-Esprit, il ne sera jamais pardonné. Il est coupable d’un seul péché pour toujours. »

Jésus parlait ainsi parce qu’ils avaient dit : « Il est possédé par un esprit impur. » Puis sa mère et ses frères arrivent. Restant dehors, ils l’ont envoyé chercher. Une foule était assise autour de lui ; et nous lui avons dit : « Voici, ta mère et tes frères sont dehors et te cherchent. » Mais il leur répond : « Qui est ma mère ? Qui sont mes frères ? » Et regardant ceux qui étaient assis en cercle autour de lui, il dit : «Voici ma mère et mes frères. Celui qui fait la volonté de Dieu est pour moi un frère, une sœur, une mère. »

Autres lectures : Gen 3, 9-15 ; Ps 129 (130) ; 2 Cor 4, 13 – 5, 1

Comprendre

Nous voici à la fin du troisième chapitre de l’Évangile selon saint Marc et déjà une rupture apparaît entre Jésus, une partie de ses proches et les autorités religieuses ! Dans le récit de Marc, l’action de Jésus se déroule en se heurtant à l’incompréhension et à l’hostilité.

L’Évangile selon saint Marc met en lumière la puissance de Jésus sur le mal. Ici, le mal apparaît dans sa perversité : il renverse l’ordre des valeurs et fait passer le bien pour le mal, le mal pour le bien. Jésus est accusé de faire l’œuvre de l’adversaire de l’humanité. Adhérer à cette perversion des valeurs est dramatique : cela conduit à attribuer une mauvaise intention à Dieu et à s’identifier au refus de Dieu. C’est le « blasphème contre l’Esprit » dont parle Jésus.

En Jésus, Dieu se donne : il est accueilli ou rejeté. Jésus a commencé par parcourir sa Galilée natale pour parler à son peuple. À la fin du chapitre trois, un tournant se profile : Jésus va bientôt inviter ses disciples à traverser « l’autre rive » du lac de Galilée pour offrir le règne de Dieu aux non-juifs. Dont le cœur n’est pas moins disposé à accueillir l’Esprit qu’il annonce.

Méditer

Il existe un moyen d’acquérir du pouvoir sur les autres grâce au jugement et à la parole. Ainsi en est-il de ceux qui veulent s’emparer de Jésus, parce qu’il est d’eux ; ainsi les scribes au nom de leur responsabilité religieuse. Jésus s’adresse à eux d’une toute autre manière : la parabole les appelle à prendre du recul par rapport à ce qu’ils disent. (« Comment Satan peut-il expulser Satan ? »). Et par une déclaration solennelle (« Amen, je vous le dis… »)Jésus les met en garde contre l’endurcissement de leur cœur.

« Puis arrivent sa mère et ses frères. » Cette parenté de Jésus revendique également une autorité sur lui-même si son intention est bienveillante. La réponse de Jésus ouvre un vaste horizon autour de ce groupe : dans leur attachement à Jésus, dans le bien qu’ils veulent faire, ils risquent de l’oublier, sa liberté et le mystère de Dieu avec lui. Eux aussi risquent de s’égarer dans la recherche du pouvoir sur lui. Une seule défense : se décentrer de sa volonté première pour s’ouvrir à la volonté de Dieu et trouver avec Lui le bien à faire. Autre décentrement : Jésus n’appartient pas à son peuple. Il y a autour de lui des gens que l’Évangile décrit comme des malades, des pécheurs publics, des étrangers. LE « les gens de chez nous », les scribes ou leurs proches : aucun de ces groupes n’en tient compte. Prendre le pouvoir par jugement ou au nom d’une bonne intention ignore toute une part de la réalité : cela entraîne l’aveuglement.

L’Évangile nous montre ainsi les chemins à ne pas emprunter. Tout à fait différente est celle du Saint-Esprit, qui nous aide à discerner notre tendance à prendre le pouvoir sur les autres par le jugement, la parole et la bonne intention, sans mesure ni recul. Dans ces situations, notre volonté doit être mise en jeu en cherchant d’abord à comprendre ce que nous faisons. Lui montre le bien que nous pouvons faire et nous donne la force de l’accomplir.

Prier

Viens en nous, Esprit Créatif

Visitez vos âmes ;

Rempli de grâce d’en haut

Les cœurs qui sont vos créatures.

Mets ta lumière dans nos esprits,

Répands ton amour dans nos cœurs,

Et que ta force ne décline jamais

Sort notre corps de sa faiblesse.

Repousse l’adversaire ;

Sans tarder, donnez-nous la paix ;

Ouvrez le chemin devant nous :

Puissions-nous éviter toute erreur !

Fais-nous connaître Dieu le Père,

Fais-nous aussi apprendre le Fils

Et crois à tout moment que tu es

L’Esprit unique des deux.

Hymne grégorien Veni Créateur

William Dupuy

Independent political analyst working in this field for 14 years, I analyze political events from a different angle.
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