Sarah Poniatowski nous ouvre les portes de son refuge bohème du Cap Ferret
La fondatrice de la Maison Sarah Lavoine nous a ouvert les portes de son refuge au Cap Ferret : quatre cabanes dans les dunes, d’une simplicité rayonnante. Un rêve bohème !
Horizon, Dunes, Mimbeau… Les noms des plages défilent, puis au bout d’une impasse, Sarah Poniatowski nous accueille au « paradis ». C’est ainsi que s’appelle son refuge sur la presqu’île du Cap Ferret. Le décorateur a toujours connu cette petite bande de sable ultra-préservée, entre océan Atlantique et bassin d’Arcachon : « Enfant, je passais tous mes étés sur le bassin, dans la maison de mon père. Il y avait une ambiance unique, un sentiment de liberté, de sécurité aussi, nous étions toujours dans un groupe d’amis, nous nous retrouvions autour de grandes tables familiales où se mélangeaient toutes les générations sans distinction. Tout le monde parlait ensemble, dans l’odeur des pins chauffés au soleil et cette lumière dorée, si particulière. La maison était ouverte et la décoration simple, c’est ce que j’ai reproduit chez moi. Ses racines sont ici. Avant son père, ses grands-parents possédaient également une maison sur le bassin.
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Ainsi, lorsque l’opportunité s’est présentée d’acquérir un terrain avec quatre cabanes en bois tout près des dunes, Sarah a tout de suite su qu’elle avait trouvé sa maison de vacances. La preuve en est : six ans plus tard, c’est toujours ici qu’elle passe l’été en famille et qu’elle vient se ressourcer dès qu’elle le peut. « J’ai conservé les cabanons, j’ai donné à chacun une identité en jouant sur des associations de couleurs contrastées. C’est un endroit au Brésil appelé Trancoso, où toutes les maisons sont peintes de différentes nuances, qui m’a inspiré. C’est joyeux et ça donne du style à des constructions en bois très simples. Sarah est tombée dans le style quand elle était petite. « Ma mère était décoratrice et j’ai eu la chance de pratiquer mon regard à ses côtés », explique-t-elle. J’ai compris très tôt l’importance d’un ancrage dans lequel on se sent bien, la nécessité d’avoir un univers qui nous correspond. Je pense que l’endroit qui me ressemble le plus est ma maison de vacances.
Et la première sensation que l’on éprouve en entrant, c’est que l’on se sent bien. Dans la cabane principale, peinte en jaune à l’extérieur et lambrissée de bois naturel à l’intérieur, vous entrez directement dans une grande pièce chaleureuse. D’un côté, une longue table en bois laqué vert, surmontée d’un lustre spectaculaire, spécialement créé par un ami céramiste, des étagères où se mêlent livres, photos d’enfants, vases, bougeoirs et jeux de société ; de l’autre, le salon et son accueillant canapé rouge ; entre les deux, une cheminée pour brûler les soirées fraîches. On sent que tout le monde se retrouve ici.
C’est le cœur battant de la maison, avec sa petite cuisine ouverte : « Très fonctionnelle dans un minimum d’espace, et j’ai même réussi à y installer un immense réfrigérateur ! J’adore cuisiner en vacances, j’ai plus de temps et, ici, les produits sont délicieux. Sur les étagères ouvertes, les barbotines vintage se mêlent aux arts de la table Maison Sarah Lavoine et participent à la décoration. « Comme ça, tout le monde peut mettre la table », plaisante-t-elle. J’ai avant tout une passion pour les assiettes, j’ai même collectionné le service de mariage de mes parents. L’autre partie du hangar est le cocon de Sarah. Elle a choisi des tons chauds et apaisants, jaune aubergine et sable pour la chambre, avec des touches du fameux « bleu Sarah » pour les zelliges de sa salle de bain.
Cette maîtrise du jeu chromatique est la signature de Maison Sarah Lavoine, la marque que Sarah Poniatowski a fondée en 2012. Architecture d’intérieur, design de meubles et d’objets, mais aussi prêt-à-porter, c’est tout son univers qu’elle livre au fil des collections, qui comptent aujourd’hui plus de cinq cents références présentes dans vingt et un pays. Une réussite qui lui permet de s’impliquer dans des causes qui lui tiennent à cœur. Son studio d’architecture a conçu l’identité visuelle des Cafés Joyeux, dont la mission est l’inclusion des personnes handicapées. Il a également conçu du mobilier modulable pour la Fondation de l’Hôpital de Paris et a récemment contribué à la mise en place de refuges pour accueillir à leur domicile des femmes victimes de violences. « Je crois sincèrement que la beauté est réconfortante. Au-delà du simple agencement des meubles, il y a dans la décoration une recherche constante de cette harmonie qui fait vibrer nos sens et apaise notre esprit.
Harmonie, tel aurait pu être le nom de cette maison de vacances faite pour recevoir et partager. Le jardin, tout autour des cabanes, est une invitation à l’installation et à la détente, tables, canapés, transats et fauteuils y sont disséminés comme autant de lieux pour se retrouver en groupe ou en tête-à-tête. « Il y a plein de virages, on peut être nombreux sans gêner. Dès le début, j’ai pensé à ce lieu pour mes trois enfants et moi. Au début, chacun avait sa propre cabane. Aujourd’hui, ils sont grands, j’ai donc aménagé une des cabanes avec un dortoir pour qu’ils puissent recevoir leurs amis et faire la fête. J’aime l’idée que la maison évolue avec nous, c’est un lieu de vie.