FIGAROVOX/TRIBUNE- Le viol d’une adolescente à Courbevoie, couplé à des menaces de mort et des propos antisémites, s’inscrit dans une culture antijuive profondément enracinée qui n’a besoin que de quelques rhéteurs pyromanes pour s’exprimer en action, estime l’essayiste Barbara Lefebvre.
Barbara Lefebvre est enseignante et essayiste.
Dans le flot ininterrompu d’attaques, d’insultes, de tags, d’intimidations sur les réseaux sociaux que tant de juifs français subissent depuis le 7 octobre, le comble de l’ignominie a été atteint avec le viol et les outrages d’une enfant de douze ans par trois enfants du même âge. sur fond de vengeance personnelle de l’un des auteurs et de haine anti-juive. Ce déchaînement de cruauté et d’inhumanité n’est pas « inexplicable », il s’inscrit dans une culture antijuive profondément enracinée qui n’a besoin que de quelques rhéteurs pyromanes pour s’exprimer en action.
Depuis sept ans, le président Macron nous enchante par son don de dissertation sur le modèle des sophistes : il peut facilement parler de tout, défendre avec brio toutes les thèses « en même temps », ne conduisant pas à la défaite des idées de son adversaire mais à son épuisement psychologique. Des « grands débats » en discours interminables devant un public encore captif du protocole présidentiel