La peau du corps est resserrée, le visage a creusé pour raffermir: la médecine esthétique s’attend à une augmentation de la demande liée aux formes particulières de perte de poids causées par la nouvelle génération de traitements efficaces contre l’obésité, GLP-1.
« Les traitements liés au GLP-1 stimulent la demande en médecine esthétique, en particulier pour les soins de perte de poids, tels que la farine, le resurfaçage cutané, les injections faciales et le remodelage corporel », selon une analyse du marché publié lors du Congrès de l’IMCA de dermatologie et de chirurgie plastique qui s’est terminé samedi à Paris.
Cette « révolution scientifique esquisse des perspectives économiques très prometteuses », anticipe ainsi le secteur. Tout d’abord dans les « États-Unis, où l’adhésion aux traitements du GLP-1 est très forte » car c’est le premier sur ce marché que ces médicaments ont été autorisés pour la gestion du poids.
Cette perte de poids GLP-1 tire son nom d’une hormone sécrétée par les intestins, et qui envoie un signal de satiété cérébrale. % à 20% de perte de poids en moyenne en 16 à 18 mois) et leur public sur les réseaux sociaux. Même s’ils ont des effets secondaires, y compris des nausées.
Le GLP-1 représente « une opportunité de 2 milliards de dollars » pour le secteur de la médecine esthétique « d’ici 2029 » contre 700 millions en 2024, selon les prévisions du Boston Consulting Group. Cette société de conseil prévoit les revenus des injections d’agents régénérants, de toxines botuliques et d’acide hyaluronique, ainsi que des techniques rafraîchissantes, augmentent déjà cette année autour de 2 et 3%, « grâce aux utilisateurs de traitement du GLP-1 ».
« L’organisme médical a l’impression que la physionomie liée à ce traitement n’est pas tout à fait la même qu’après une perte de poids standard »: « Le visage fond, un peu comme quand vous regardez », souligne Michel Rouif, secrétaire général des Français Société des chirurgiens plasticiens esthétiques (Sofecep).
Les fesses ozempiques
Même dermatologues de l’observation: « Parfois, cela leur donne un visage légèrement plus triste et un peu fatigué », décrit Martine Baspeyras. Au Pakistan, sa sœur Sheher Bano parle de « couvertures », une « apparence creusée » du faciès et cite même « les fesses ozempiques », pour décrire un postérieur qui est devenu flask après la prise de cet antidiabétique de la classe GLP-1 .
Les pertes de poids de 15 à 20 kilos liées au GLP-1 sont moins importantes qu’après une chirurgie bariatrique « qui provoque 30 à 40 kilos, parfois plus » perdre 30 à 40 ans et provoque des « dommages cutanés importants », note le Dr Rouif.
Si le surpoids n’a pas trop duré et que la peau est suffisamment élastique, certains de ces anciens obèses auront de « bons résultats sans chirurgie » ou « simplement avec une chirurgie réduite », selon ce chirurgien plasticien.