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Sans réarmement européen, l’OTAN se prépare à l’échec – POLITICO

Sans réarmement européen, l’OTAN se prépare à l’échec – POLITICO

Cependant, les avertissements répétés selon lesquels, en cas de défaite de l’Ukraine, la Russie reconstituerait ses forces terrestres et serait prête à attaquer l’OTAN n’ont abouti qu’à de la procrastination et à une action indécise. Et outre les pays situés sur le flanc oriental de l’OTAN, les dirigeants politiques européens continuent de se comporter comme si peu de choses avaient changé, car leur rhétorique n’a pas encore été suivie d’actions à la mesure.

Les promesses de dépenses futures ne sont pas les mêmes que les contrats réels qui inciteraient les sous-traitants européens de la défense à augmenter leur production à grande vitesse et à grande échelle. Et sans réarmement européen, l’OTAN se prépare tout simplement à l’échec.

Les dirigeants militaires américains et alliés – tant au sein du Commandement américain en Europe qu’au Quartier général suprême des puissances alliées en Europe – ont travaillé sans relâche pour redonner à l’OTAN son rôle initial de dissuasion et de défense collectives. L’alliance dispose désormais de plans régionaux, avec des besoins en capacités de génération de forces qui permettront de restaurer cette fonction première. Mais si l’Europe ne dépense pas d’argent pour développer sa base industrielle de défense et fournir de véritables capacités militaires pour rendre crédibles ces nouveaux plans régionaux, leur mise en œuvre comportera de nombreux risques inacceptables.

Et pourtant, à en juger par la réaction inégale de plusieurs capitales européennes concernant les dépenses consacrées à la défense, les alliés semblent enfermés dans une culture du grand discours tout en comptant sur les États-Unis pour assumer la part du lion du fardeau. Aujourd’hui, seuls 18 des 32 membres de l’OTAN consacrent – ​​ou ont promis de consacrer – les 2 % promis de leur PIB à la défense. Pour mettre cela en perspective, pendant la guerre froide, les pays européens consacraient en moyenne 3 à 5 % de leur PIB à la défense.

Aujourd’hui, seuls 19 des 32 membres de l’OTAN consacrent les 2 % promis de leur PIB à la défense. | John Thys/Getty Images

Mais les alliés ont signé ces nouveaux plans lors du dernier sommet de l’OTAN à Vilnius – ce qui signifie que les engagements capacitaires attachés à ces plans constituent un engagement contraignant. Pourtant, à peine trois mois avant le sommet du 75e anniversaire de l’OTAN à Washington cet été, l’alliance continue de se heurter à des lacunes en matière de défense aérienne et antimissile intégrée, de frappes de précision en profondeur, de commandement et de contrôle et de logistique.

Qui plus est, on ne réalise pas véritablement que l’OTAN peut échouer en cas de crise simplement parce qu’elle continue de ne pas réussir à se reconstruire en une alliance de guerre.

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