Tout a commencé il y a un an lorsque Patrick Andriamihaja, photographe animalier et touriste de la région, a découvert un petit caméléon avec son guide local à Ankanin’ny Nofy, dans l’ouest de Madagascar. Il a partagé plusieurs photos de l’animal sur FacebookFacebook sous le nom provisoire de » Brookesia sp. Palmarium « , du nom de la réserve où il a été découvert.
Ces photos ont rapidement attiré l’attention des chercheurs. Miguel Vences, spécialiste des reptiles à l’Université technique de Brunswick en Allemagne, et une équipe de collaborateurs malgaches, Alida Frankline Hasiniaina et Andolalao Rakotoarison, se sont alors mis en quête de spécimens de cette potentielle nouvelle espèce.
Après s’être aventurés dans la forêt, ils ont rencontré une douzaine de caméléons de l’espèce et ont réussi à capturer les premiers échantillons officiels. L’espèce a été officialisée dans une étude publiée par l’équipe en septembre dans la revue scientifique Zootaxons. Son nouveau nom, Brookesia nofy.
Brookesia, un genre de caméléons connu pour sa petite taille
Bien que minuscule, Brookesia nofy n’est pas le plus petit caméléon du monde, un titre détenu par Brookesia nanaqui ne mesure que 22 millimètres de long. La nouvelle espèce est légèrement plus grande, avec 33 millimètres de long. B. nanail a été découvert à Madagascar, cette fois dans la forêt au nord de l’île.
Ces caméléons, surnommés « caméléons à feuilles » par les anglophones, sont connus pour leur apparence en forme de feuille et leur petite taille, ce qui leur permet de se camoufler efficacement dans leur environnement forestier.
Une espèce en voie de disparition
Les chercheurs soulignent dans l’étude que Brookesia nofy est probablement en danger critique d’extinction. La destruction massive des forêts tropicales de Madagascar au cours des dernières décennies constitue une menace réelle pour la survie de l’espèce endémiqueendémiqueLes forêts de l’île ont été gravement touchées par les incendies et la culture sur brûlis.
La parcelle de forêt où elle a été découverte est une réserve privée appartenant à un hôtel. Brookesia nofy a pu survivre, c’est probablement en partie grâce à la protection offerte par cette forêt. Depuis l’annonce de cette découverte, les habitants et les touristes, familiers de cet hôtel, expriment leur gratitude aux propriétaires de la réserve sur le réseaux sociauxréseaux sociaux.