« Sans le crier sur tous les toits, Michel Barnier négocie un « tournant dans la rigueur » comme en 1983 »
ANALYSE – Le Premier ministre s’est fixé pour objectif de réduire le déficit public à 5% du PIB en 2025. Pour cela, des efforts seront demandés à l’ensemble de la population… comme en 1983.
Chaque chose en son temps. Lors de la déclaration de politique générale, mardi 1er octobre devant l’Assemblée nationale, Michel Barnier a simplement tiré la sonnette d’alarme, décrivant « colossal » La dette financière de la France « ce qui, si nous n’y prenons pas garde, placera notre pays au bord du précipice « . Et elle s’est fixé pour objectif de réduire le déficit public à 5 % du PIB (produit intérieur brut) l’année prochaine et de reporter à 2029, au lieu de 2027, le retour à 3 % comme l’exigent les règles européennes. . Pas glorieux, mais réaliste, pensions-nous.
La potion amère est arrivée le lendemain, lorsque Bercy a précisé qu’il faudrait trouver 60 milliards d’euros d’ici 2025 pour atteindre l’objectif des 5 %, dont deux tiers sous la forme d’une réduction des dépenses publiques et un tiers d’une augmentation. d’impôts. Ces chiffres, il faut le noter, concernent tous les comptes et pas seulement ceux de l’Etat lui-même…