« Sans enthousiasme, il faut arrêter » (Ligue 1)

« Avez-vous fait cette préparation en pensant que c’était la dernière ?
Non, ça peut l’être. Mais je pense que quand on commence comme ça, pour quelqu’un comme moi qui aime autant le football, c’est quelque chose de négatif. Je vais bientôt me fixer une limite, ça ne durera pas longtemps. Mais dans tous les cas, l’objectif est de jouer le plus possible, d’aider mes collègues le plus possible. Et peut-être que nous resterons ensemble. Il faut toujours se fixer des objectifs devant soi pour alimenter les routines, les sacrifices pour arriver quelque part.

Ressentez-vous encore le poids des années ?
Physiquement, je vais très bien. Après, plus le temps passe, moins je peux me permettre de ne pas être exigeante avec moi-même. J’ai de moins en moins de marge. Je ne peux pas passer une semaine sans deux ou trois jours de sieste, sans soigner mon alimentation, sans me coucher tôt. Je n’ai plus cette marge. Sinon, on ne peut pas le faire.

Parvenez-vous à être si enthousiaste et heureux à l’idée de commencer la saison ?
Oui. C’est seulement avec l’enthousiasme qu’on va quelque part. Sans enthousiasme, il faut s’arrêter. C’est une des valeurs que j’utilise beaucoup. J’essaie de la transmettre aussi. Le modèle de jeu du coach et même ma façon de travailler reposent beaucoup là-dessus. Il faut être très reconnaissant de la vie, d’être encore là. Je ne peux pas manquer d’enthousiasme, de joie au quotidien.

On vous a vu monter très haut à Ipswich. Aimez-vous cette nouvelle façon de jouer avec Franck Haise ?
Son plan de jeu exige ça, le jeu moderne exige ça. Défendre en avançant, prendre des risques, participer davantage au jeu. De temps en temps, se retrouver dans des zones de un contre un, savoir bien gérer, lire chaque situation, couvrir les espaces derrière les coéquipiers… Et ça, il le transmet très bien. Bien sûr que ça me plaît.