Sans budget de la Sécurité sociale, le paiement des prestations sociales et des retraites serait-il réellement menacé ?
LA VÉRIFICATION – Des voix s’élèvent pour alerter sur les conséquences potentiellement catastrophiques de la censure gouvernementale sur le financement de la Sécurité sociale. Droite?
UN « fermeture sociale » ? Si le gouvernement de Michel Barnier devait tomber mercredi, cela entraînerait avec lui le budget 2025 de la Sécurité sociale dont l’exécutif a pris la responsabilité en activant l’article 49.3. De quoi inquiéter la coalition au pouvoir, qui alerte déjà sur les conséquences potentiellement catastrophiques d’une absence de projet de loi de financement dédié à la Sécurité sociale (PLFSS).
« Priver les Français d’un budget de Sécurité sociale, c’est ne laisser que quelques semaines de liquidités à l’Urssaf pour payer les retraites, rembourser les soins de santé et financer les impôts. En mars prochain, qui souhaite que les cartes vitales ne fonctionnent plus ?a lancé le rapporteur du budget de la Sécurité sociale, Yannick Neuder (LR), lundi à l’Assemblée nationale. L’ancienne Première ministre Élisabeth Borne, aujourd’hui députée Renaissance du Calvados, avait déjà dépeint un tel scénario catastrophe le 24 novembre sur LCI. « Si le budget de la Sécurité sociale était censuré, cela voudrait dire qu’au 1er janvier, votre carte Vitale ne fonctionnerait plus. Cela veut dire que pensions ne sont plus payés »a-t-elle déclaré. Mais de tels risques sont-ils vraiment crédibles ?