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Sanofi sur le point de trancher entre les deux candidats à l’acquisition de Doliprane


Le conseil d’administration du géant pharmaceutique se réunit ce jeudi pour examiner les offres fermes déposées lundi.

Le sort de Doliprane va se jouer dans les prochains jours. Selon nos informations, le conseil d’administration de Sanofi se réunit ce jeudi pour examiner les offres déposées pour le rachat d’Opella, sa branche santé grand public (MagneB6, Allegra, etc.). Le laboratoire pharmaceutique français avait annoncé en octobre vouloir se séparer de cette activité, qui représente 12% de son chiffre d’affaires, afin de concentrer ses investissements sur les médicaments innovants.

Après le retrait d’Advent, l’un des trois fonds d’investissement ayant postulé au rachat en juillet, deux offres fermes ont été déposées lundi auprès de la banque Rothschild. La première émane du fonds d’investissement américain CD&R, déjà investisseur en France dans Conforama, Rexel et Spie. La seconde a été déposée par le fonds français PAI, spécialiste des opérations de spin-off pour les grands groupes. PAI a ainsi racheté par le passé Tropicana, vendu par PepsiCo, et aussi dans les divisions glaces et pizzas surgelées de Nestlé.

Plus petite que CD&R, PAI s’est associée au fonds souverain d’Abou Dhabi et à la société canadienne British Columbia Investment. Selon les informations de Échos confirmé à FigaroPAI dominerait ce consortium avec 52%, aux côtés d’Adia (31%) et du fonds de pension canadien (17%). Par ailleurs, le fonds souverain de Singapour investirait dans le fonds géré par PAI.Même si PAI s’est entouré de co-investisseurs étrangers, c’est PAI, dont le siège est en France, qui mènera le concert.« , souligne une source proche du fonds.

Une introduction en bourse est possible

L’offre de PAI a la faveur des autorités françaises, même si elles n’opposeront pas forcément leur veto à un repreneur étranger, comme elles ont menacé de le faire pour Biogaran, mis en vente par Servier. Opella ne commercialise en France que quatre médicaments que le dirigeant juge stratégiques.

Le nouveau ministre de l’Industrie, Pierre Ferracci, s’est « emparé du dossier Opella » dès son arrivée. Ce mercredi, son cabinet a précisé que « Les outils dont s’est doté le gouvernement ces dernières années, notamment avec le contrôle des investissements étrangers, offrent des leviers pour sécuriser ce fonctionnement.« , quelle que soit la nationalité de l’acheteur.

Les deux candidats auraient proposé des offres valorisant Opella à environ 15 milliards d’euros. Sanofi souhaite conserver 50% du capital de l’entreprise. Si le conseil d’administration de Sanofi examinera les deux offres ce jeudi, il devrait attendre la semaine prochaine pour se prononcer. Le laboratoire pharmaceutique se garde toujours la possibilité de procéder à une introduction en Bourse de sa division santé grand public, comme il l’a fait pour Euroapi.

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Gérard Truchon

An experienced journalist in internal and global political affairs, she tackles political issues from all sides
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