Le médicament phare du laboratoire, Dupixent, a reçu le feu vert des autorités sanitaires européennes dans une sixième indication, la bronchopneumopathie obstructive du fumeur (BPCO). C’est une bonne nouvelle, même si elle était attendue. « Il s’agit d’une nouvelle option thérapeutique pour environ 220 000 adultes souffrant de cette maladie grave en Europe », a annoncé la société. Les dernières études cliniques avaient montré une réduction significative des exacerbations de la maladie et une amélioration de la fonction respiratoire. Destiné aux patients gravement atteints, Dupixent est le premier médicament biologique à être approuvé pour cette pathologie grave. C’est un signe positif, car la direction a décidé d’appuyer sur l’accélérateur de recherche et développement (R&D) pour intensifier l’avancée de nouveaux médicaments au prix, il faut l’avouer, d’une baisse de 1% à 4% (à devises constantes) de son bénéfice cette année avant un rebond attendu en 2025. Rappelons qu’une hausse de 700 millions d’euros des dépenses de R&D sur 2024 et 2025 avait été annoncée en octobre 2023. L’objectif de Sanofi est surtout de se préparer à la perte du brevet Dupixent à partir de 2032, qui provoquera une baisse de ses ventes. D’ici là, ce traitement d’immunologie multi-indications, qui a généré 10,7 milliards d’euros de ventes en 2023 et devrait dépasser les 13 milliards cette année, va encore croître, aidé par sa nouvelle indication dans la BPCO, pour atteindre, selon les prévisions des analystes, près de 20 milliards en 2030 (soit environ 50% des ventes de Sanofi à cet horizon).