Critiqué et insulté pour un tweet sur cette étudiante iranienne arrêtée après s’être déshabillée en signe de protestation, la députée écologiste a répondu à l’artiste franco-iranienne Marjane Satrapi.
« Nous ne traitons pas un député de garce. » La députée EELV Sandrine Rousseau a recadré Marjane Satrapi, ce vendredi 8 novembre, après que l’artiste franco-iranien l’a insultée sur fond de polémique liée à la situation des femmes en Iran.
Le réaliste et auteur a reproché à l’élu écologiste un tweet relatif à l’arrestation d’une étudiante iranienne qui s’était déshabillée jusqu’en sous-vêtements pour protester contre le code vestimentaire islamique imposé par le régime.
« Tout le monde t’a hué »
« Notre corps, et tout ce que nous portons – ou non – pour le vêtir, nous appartient. Force aux femmes iraniennes, aux femmes afghanes, à tous ceux qui subissent l’oppression », a écrit Sandrine Rousseau sur Twitter le 3 novembre.
Un post qui a mis en colère Marjane Satrapi, jugeant son message ambigu. « Tout le monde a le droit d’être stupide, mais dans ce cas il vaut mieux se taire », a-t-elle cinglé sur Instagram, rappelant que Sandrine Rousseau avait été huée il y a deux ans, lors d’un rassemblement parisien en hommage à la jeune Mahsa Amini.
« Vous avez parlé, et tout le monde vous a hué parce que quelques jours plus tôt, vous aviez déclaré que le voile est « l’embellissement » d’une femme. Partout, vous avez expliqué qu’on vous avait hué parce que vous êtes une femme (…) Si vous On vous a hué, c’est parce que vous avez été stupide», a déclaré l’auteur de la bande dessinée à succès. Persépolis – adapté au cinéma.
« Nous n’avons pas à insulter un député. Depuis cette vidéo, j’ai dû annuler mes prises de parole car j’étais menacée de mort », a réagi Sandrine Rousseau sur le plateau de BFMTV.
« Cette femme a un courage incroyable. Il n’y a aucun doute sur le fait que les femmes iraniennes subissent l’oppression », a continué la députée en précisant sa position au sujet du voile. « Si on disait demain que le voile n’est plus interdit, toutes les Iraniennes ne l’enlèveraient pas, c’est ce que je dis », a-t-elle assuré.