Sandrine Collette, Kamel Daoud, Gaël Faye et Hélène Gaudy finalistes
Les romans de Sandrine Collette, Kamel Daoud, Gaël Faye et Hélène Gaudy sont les finalistes du prix Goncourt 2024, le plus prestigieux prix littéraire français, qui doit être décerné le 4 novembre, a annoncé le jury mardi 22 octobre à Bucarest.
Houris le Franco-Algérien Kamel Daoud (Gallimard) et Jacaranda du Franco-Rwandais Gaël Faye (Grasset) étaient favoris à ce stade, tandis que Madeleine avant l’aube de Sandrine Collette (JC Lattès) et Archipels d’Hélène Gaudy (L’Olivier) viennent s’ajouter à la liste.
Les romans de Kamel Daoud et Gaël Faye évoquent des événements historiques récents : la guerre civile de la « décennie noire » en Algérie et le génocide de 1994 au Rwanda. « Dans cette liste, il y a deux livres qui racontent deux tragédies »a souligné l’un des jurés, Tahar Ben Jelloun, à la presse à Bucarest. Un autre juré, Pierre Assouline, a vu « deux livres sur la guerre civile. Et la guerre civile est pire que la guerre : c’est un peuple qui se dévore les uns les autres.».
L’académie Goncourt a choisi parmi huit titres, qu’elle avait désignés trois semaines auparavant.
Les finalistes sont désormais annoncés dans les grandes villes des pays avec lesquels la France entretient des liens culturels anciens. En 2022, c’était à Beyrouth et, en 2023, à Cracovie. « Nos deux pays latins, unis de longue date par des liens humains et culturels et par une coopération fructueuse, ne pourront que s’enrichir en poursuivant leur dialogue »a déclaré le président du jury, Philippe Claudel, sur le site de l’Institut français de Roumanie.
Le prix Goncourt, dont la première édition remonte à 1903, permet de gagner un chèque de dix euros. Mais il promet à ses gagnants des ventes par centaines de milliers d’exemplaires. En 2023, pour couronner veille sur elle par Jean-Baptiste Andrea, comme en 2022 pour élire Vivez vite par Brigitte Giraud, les membres du jury ont dû recourir au maximum de quatorze tours prévu dans les statuts à l’issue.