Juste avant la pause, l’OL ouvrait le score face à Auxerre grâce au premier but de Georges Mikautadze sur penalty. Mais le Géorgien a dû attendre de nombreuses minutes pour se faire justice, la faute à un imbroglio arbitral.
Si les Auxerrois n’ont pas contesté la faute, ils estiment cependant que le ballon était sorti et surtout que l’arbitre avait sifflé six mètres avant le contact. « Le ballon, à mon avis, sort mais le problème c’est que l’arbitre siffle, a réagi au break Jubal, fautif sur l’action. On s’arrête et, ensuite, il y a un contact dans la zone. Si c’est sifflé avant, c’est stop et il sait très bien qu’il a sifflé avant. » Or, les images laissent penser que le ballon n’est pas sorti et que Jérémy Stinat n’avait pas sifflé.
Mais le capitaine auxerrois n’a pas baissé les bras et a demandé, chose rarissime, de constituer une réserve technique. « C’est une opportunité donnée aux capitaines s’ils estiment que l’arbitre a commis une erreur. L’arbitre demande au capitaine plaignant, au capitaine adverse et à l’arbitre assistant le plus proche de venir.explique Saïd Ennjimi, ancien arbitre. Il note les déclarations du capitaine plaignant devant ces trois personnes. La commission évaluera ensuite les images. » Les protagonistes se sont donc rassemblés près des bancs pour noter longuement la version auxerroise des faits.
Si l’AJA maintient son témoignage après la réunion, Stinat devra préparer un rapport dans les 24 heures. La commission dispose alors de tout le temps pour confirmer le résultat ou autoriser le match, une décision rarissime. De mémoire d’arbitre, Ennjimi ne s’en souvient pas et il semble peu probable qu’on aille aussi loin.