Samsung impose la semaine de six jours à ses cadres
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Samsung impose la semaine de six jours à ses cadres

Samsung impose la semaine de six jours à ses cadres

Plutôt samedi ou dimanche, votre sixième jour de travail ? C’est le seul choix laissé par Samsung à ses dirigeants. Mi-avril, le groupe coréen a décidé d’imposer à ses employés de travailler une journée supplémentaire, sans être payés, selon plusieurs médias locaux.

En cause : les résultats de plusieurs entités du conglomérat. Car Samsung, ce n’est pas seulement des smartphones ou des téléviseurs Frame à accrocher à ses murs. Sous son enseigne, le groupe regroupe des activités dans la finance, l’immobilier, l’industrie navale… dont le chiffre d’affaires total laisse apparemment à désirer aux yeux de la direction et de Lee Jae-yong, son président. Il y a effectivement lieu de s’inquiéter. Pour la seule division électronique, le bénéfice net et le chiffre d’affaires ont chuté respectivement de 84,9% et 14,3% entre 2022 et 2023, selon Zdnet.

« Injecter un sentiment de crise »

Cette sixième journée sera donc utile, si l’on en croit les propos d’un manager rapportés par Le quotidien économique coréen de « répandre un sentiment de crise » parmi les dirigeants afin qu’ils mettent « tous les efforts pour la surmonter ». Si tout travail supplémentaire mérite normalement un salaire, le cas des cadres en Corée est un peu particulier. De par la nature de leur contrat, ils ont très souvent le statut d’employeur et non de salarié.

Et même si la manœuvre de Samsung surprend en Europe, où plusieurs pays envisagent de passer à la semaine de quatre jours, voire même de l’expérimenter, les travailleurs coréens ont vu pire. L’année dernière, la durée hebdomadaire du travail, normalement de 40 heures avec 12 heures de travail supplémentaire, a presque augmenté pour atteindre 69 heures. Le gouvernement a finalement fait marche arrière, découragé par la mobilisation populaire.

D’autres sociétés pourraient suivre les traces de Samsung, qui lui-même n’a fait qu’imiter son principal concurrent sur le marché des semi-conducteurs. Chez SK, les dirigeants des filiales du deuxième conglomérat du pays doivent, depuis janvier dernier, se sacrifier un samedi sur deux pour rendre compte au grand patron. Merci patron !

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