Musique
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Ce week-end, la Française a eu la mauvaise surprise de découvrir, à la faveur d’une vidéo non-officielle, que le rappeur américain avait samplé une de ses chansons. Elle a confirmé ne pas avoir donné son accord. Mais l’affaire pourrait-elle prendre un virage juridique ?
La célérité de la réaction de Pomme en dit long sur le malaise suscité désormais par Kanye West. Samedi 4 janvier, une vidéo montrant le rappeur américain au travail en studio, non sourcée et apparemment diffusée à son insu, a commencé à circuler, permettant d’entendre un échantillon de la conclusion symphonique de Soleil soleil, ballade extraite des Failles, le deuxième album de Claire Pommet paru en 2019. Rien dans le document ne permet de déterminer avec certitude l’état de développement artistique de la chanson ni de l’implication du rappeur américain dans sa création, même si la présence de voix (parmi lesquelles celle de West lui-même) laisse deviner qu’ils sont assez avancés.
Mais Pomme n’aura pas eu besoin de plus d’éléments factuels pour ressentir le besoin de «clarifier» la «situation» auprès de sa communauté de followers Instagram, et au-delà, quant à l’utilisation «potentielle» d’un sample de sa chanson par Kanye West. Lundi 6 janvier en fin d’après-midi, la chanteuse a publié un post dans lequel elle indique ne pas connaître «la source du contenu vidéo et audio qui circule ces jours-ci sur les réseaux sociaux» et n’avoir «jamais donné [s]on accord pour l’utilisation de ce sample pour des raisons qui [lui] semblent évidentes, étant en profond désaccord avec les prises de position politiques de cet artiste qu’[elle a] pourtant beaucoup admiré par le passé.»
Sampling et culpabilité par association
La raison de l’émotion de Pomme, artiste ouvertement progress