Samara, agressée à la sortie du collège à Montpellier, est sortie de l’hôpital : « Psychologiquement, elle ne va pas bien »
Elle se rétablit petit à petit. Six jours après la violente agression dont elle a été victime au collège Arthur Rimbaud de Montpellier (Hérault), Samara a quitté l’hôpital ce lundi, a indiqué sa mère, Hassiba, dans un entretien à Midi Libre.
Le jeune Samara, 14 ans, a été roué de coups mardi 2 avril vers 16 heures devant le collège Arthur-Rimbaud, situé dans le quartier de La Mosson – La Paillade au nord-ouest de Montpellier. La collégienne est sortie du coma dans lequel elle était plongée mercredi, mais est restée jusque-là à l’hôpital pour reprendre des forces.
« Rendez justice à ma fille »
« Physiquement, on peut dire qu’elle va bien, mais psychologiquement, elle ne va pas bien », confie Hassiba, indiquant que la jeune fille « avait peur de sortir de l’hôpital », ne « parle pas trop » et « est peur de quitter l’hôpital. se couche tard et a du mal à s’endormir. Mais « elle trouvera ses repères », assure-t-elle.
Hassiba a également déclaré à nos confrères qu’elle attendait « beaucoup » de l’enquête. « Pour moi, le harcèlement dont a été victime Samara est avéré et confirmé. Mon devoir en tant que mère est de rendre justice à ma fille », a-t-elle déclaré.
Vendredi dernier, trois mineurs âgés de 14 et 15 ans qui ont reconnu avoir frappé l’adolescent ont été mis en examen vendredi soir pour « tentative d’homicide volontaire » et placés sous contrôle judiciaire. Avant même ces mises en examen, la rectrice de l’académie de Montpellier, Sophie Béjean, « a décidé d’engager immédiatement des procédures disciplinaires » à l’encontre de ces trois étudiants, a indiqué l’académie dans un communiqué vendredi après midi, précisant que « les conseils de discipline seront convoqués au plus vite ». que possible ».
Entendue brièvement, Samara « a confirmé les violences dont elle a été victime ». Elle n’a toutefois « pas évoqué » d’actes de « harcèlement sur une longue période », selon le procureur, dans un communiqué ne faisant nullement mention de dimension religieuse à cette agression.
Parallèlement à l’enquête pénale, « un inspecteur » chargé par la ministre de l’Éducation nationale Nicole Belloubet de mener une enquête administrative, notamment pour déterminer si des fautes ont été commises par le personnel de l’établissement, sont arrivés à bon port vendredi matin et « ont commencé leurs auditions » au collège Arthur-Rimbaud, selon l’académie de Montpellier.