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Salvini dit à Macron de « se faire soigner »

Matteo Salvini le 13 avril 2024.
GABRIEL BOUYS / AFP

Emmanuel Macron avait une nouvelle fois évoqué la possibilité d’envoyer des troupes au sol en cas de percée russe.

Matteo Salvini, vice-chef du gouvernement italien, jugé « dangereux » Le président français Emmanuel Macron mercredi et a estimé qu’il devrait « se faire soigner » après avoir évoqué une fois de plus la possibilité d’envoyer des troupes occidentales en Ukraine pour combattre la Russie.

Habitué des déclarations à contre-courant de la politique pro-Kiev de la Première ministre Giorgia Meloni, le leader de La Ligue (extrême droite) a réagi devant les journalistes aux récentes déclarations d’Emmanuel Macron et de l’ancien président du Conseil italien Mario Monti. ça dépend de qui ça peut être « nécessaire »à terme, envoyer des soldats en Ukraine.

«Ils ont besoin de se faire soigner.»» a déclaré ce proche allié de Marine Le Pen. « Ceux qui ont cette opinion et la disent comme si c’était quelque chose de normal, et cela vaut aussi bien pour Macron que pour Monti, sont dangereux ». « S’ils veulent tant se battre, alors laissez-les aller en Ukraine, demain ils les attendent », il ajouta. En mars déjà, il avait accusé Emmanuel Macron de «représentent un danger pour notre pays et notre continent». Il a en revanche salué le discours du président russe Vladimir Poutine lors de son investiture mardi au Kremlin : « Hier, Poutine a, entre autres choses, invité au dialogue et j’espère que 2024 sera l’année de la paix, et non celle des soldats partis mourir en Ukraine ».

Matteo Salvini a vaincu début avril une motion de censure déposée au Parlement par l’opposition accusant la Ligue de ne pas avoir rompu les liens avec Vladimir Poutine et son parti Russie unie après l’invasion russe en Ukraine. Admirateur de longue date de Vladimir Poutine, il a signé le 6 mars 2017 un accord de cinq ans avec Russie Unie, automatiquement renouvelé en 2022. S’il a condamné l’invasion russe de son voisin, il a également tenu des propos polémiques sur la re -élection de Vladimir Poutine (« Quand un peuple vote, il a toujours raison ») ou la mort en prison d’Alexeï Navalny, le principal opposant au président russe, croyant qu’il revenait « aux médecins et aux juges » Russes pour faire la lumière sur les circonstances de sa mort.

Invité à réagir aux propos de Matteo Salvini, le chef de la diplomatie Antonio Tajani, également vice-président du conseil, a simplement rappelé que Rome n’avait pas l’intention d’envoyer des soldats en Ukraine. Pour le député européen La République en marche Sandro Gozi, « Salvini est très inquiet pour son avenir au gouvernement, au point de saisir toutes les opportunités pour devenir porte-parole du Kremlin ». La Ligue, alliée au niveau européen avec le Rassemblement national français et l’AfD allemande, est en perte de vitesse et est créditée de 8 à 8,5% des intentions de vote aux élections européennes de juin.

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Eleon Lass

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