Ovale Masqué
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Cette semaine, tous les matchs de Top 14 étaient nuls. Vous connaissez désormais la règle : si c’est nul ça ne mérite pas de compte rendu, et à la place, vous avez un article fourre-tout avec plein de GIFs et des tournures de phrases douteuses puisque de toute façon pourquoi faire un effort, vous êtes juste là pour les images, non ?
Le match du week-end : La Rochelle Boxing Club – Toulouse U18
Contre toute attente, nous avons eu un vrai choc du Top 14 samedi soir. On peut remercier la jeune et courageuse équipe toulousaine, mais également le complexe d’infériorité toujours aussi flamboyant du Stade Rochelais, qui perd tous ses moyens dès qu’il voit 5 étoiles sur un maillot rouge et noir.
Au grand jeu du « qui va prendre son rouge contre Toulouse », Tolu Latu a su répondre présent en l’absence du favori habituel, Will Skelton. Hélas, son effort a bien mal été récompensé par l’arbitrage, de même que celui de Reda Wardi.
C’est donc à 15 que les Maritimes ont été contraints de terminer le match, et honnêtement, ils auraient pu jouer à 22 qu’ils n’auraient probablement pas réussi à marquer autrement que sur un pick and go. Même dans le registre du bourrinage le plus élémentaire, les hommes de Ronan O’Gara ont été surpassés, en se faisant emporter par un ballon porté formé par des adolescents à peine pubère.
Valentin Delpy, sorte de regen de Léo Berdeu, aurait pu être le héros de la soirée après avoir claqué un drop plein de malice. Mais au match nul humiliant, les Rochelais ont préféré la victoire décourageante, grâce à une pénalité d’Antoine Hastoy sur la sirène. On salue le sang froid du demi d’ouverture rochelais, d’autant plus qu’il s’agit de sa première action positive depuis environ deux ans.
Après ce match, deux questions subsistent : La Rochelle est-elle une ville si ennuyeuse pour que Marcel-Deflandre soit rempli tous les week-ends depuis 10 ans ? Grâce à ses 30 minutes plus que solide au poste, Ange Capuozzo est-il devenu le meilleur demi de mêlée italien de tous les temps ?
Le joueur de la semaine : Louis Bielle-Biarrey
Quand vous étiez petits, vous avez peut-être connu vos premiers émois rugbystiques devant les exploits des Saint-André, Bernat-Salles, Ntamack, Dominici et autres Clerc, Rougerie ou Heymans. Étre ailier, c’était être le mec cool du film, celui qui arrive au lycée avec un blouson en cuir et une mobylette le matin, et qui tombe toutes les meufs le soir à la boum. Puis, à partir des années 2010, on a vu défiler Yoann Huget, Adrien Planté, Rémy Grosso ou Benjamin Fall, et tout de suite on a un peu perdu en glamour. Limite, valait mieux être deuxième ligne qu’ailier, ce poste réservé au nul de l’équipe qui ne sait rien faire à part courir tout droit.
Heureusement, tout va bientôt changer, et les enfants vont de nouveau pouvoir rêver grâce à Louis Bielle-Biarrey ! Bon, il y avait déjà Damian Penaud, mais avec sa dégaine de labrador touché par un trouble de déficit de l’attention, il était quand même un peu moins vendeur commercialement.
LBB, c’est des jambes de feu, des appuis déroutants, mais aussi le physique du jeune amant français dans Emily in Paris qui boit son café torse nu le matin au réveil dans son appartement avec vue sur la Tour Eiffel même s’il touche le SMIC. Contre le Stade Français, il a encore brillé avec son action type complètement cheatée : le coup de pied à suivre au fond du terrain et l’enclenchement du mode fusée.
Pour parachever la belle prestation bordelaise, il s’est également offert un doublé en fin de match après avoir crucifié le pauvre Laloi.
Le point MUSCUUUU du week-end
Si vous étiez riches, vous consacreriez probablement une chambre à vos plaisirs les plus régressifs : un baby foot, un borne d’arcade avec Street Fighter 2 Turbo, un meuble pour exposer votre collection de Lego ou encore un atelier pour construire un trébuchet grandeur nature. Maxime Machenaud, lui, a d’autres passions. Une seule, en fait. Grâce à Canal +, on a appris que le Bruce Wayne bordelais s’est fait construire chez lui une Batcave dédiée uniquement à la sueur et à la souffrance, ce qui lui permet d’avoir à 37 ans le corps que vous n’avez jamais réussi à avoir à 25. Il manque peut-être juste des cibles pour s’entraîner à faire des passes mais bon, le rugby c’est accessoire.
Les autres images du week-end
L’au revoir de la semaine
Qu’est-ce que ce serait une semaine sans une nouvelle liée à l’alcoolisme d’un joueur de rugby professionnel ? On a appris ce matin qu’après plusieurs « dérapages » avinés, le Racing 92 et Camille Chat s’étaient séparés d’un commun accord, soit le terme que l’on utilise habituellement pour dire « prends ton chèque et casse-toi très loin, tu nous as bien pété les couilles ».
Une triste fin pour un joueur si prometteur qui semble s’être perdu ces dernières années, entre blessures à répétition et performances décevantes. Pourrait-il donc y avoir un lien entre pépins physiques et mauvaise hygiène de vie ? Hélas je ne suis pas médecin, donc demandez à Serge Simon.
La suite, vous la connaissez. La signature à Biarritz, Nevers, Angoulême ou un autre club qui signifie une lente descente vers l’oubli. Non, ne me parlez pas du MHR : se pointer ivre à l’entraînement c’est clairement en dessous des exigences du club, il faut au minimum un casier judiciaire.
Pour terminer cet article, j’ai donc décidé de compiler mes meilleurs GIFs de Camicha, comme dans une séquence hommage aux gens décédés pendant les César.
Sur ces belles images, je vous quitte, le chuteur de Vannes me dit qu’il est temps de fermer ma gueule. À la semaine prochaine !
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