Les gobelets en plastique ne sont pas friandisesGarder l’écocup du festival auquel vous allez cet été n’est pas une bonne idée, et encore moins un geste pour la planète. On vous explique.
De nombreux festivaliers emportent chez eux les écocups, ces gobelets en plastique consignés distribués lors de divers événements et festivals. S’ils pourraient rapporter leur verre à leur sortie pour récupérer leur consigne, comme cela est recommandé, certains préfèrent les emporter chez eux pour le plaisir de les récupérer ou pour s’épargner une énième file d’attente. Sauf que de plus en plus de spectateurs ont le même réflexe. Mais éviter ce désagrément, ce n’est rien pour la planète.
Les festivals, fournisseurs de plastique ?
L’apparition de ces gobelets, dans les années 2000, a eu un but écologique. La traditionnelle vaisselle jetable utilisée en extérieur pour des raisons de sécurité, qu’elle soit en plastique ou en carton, génère beaucoup de déchets. L’idée de verres lavables, donc réutilisables, et consignés, c’est-à-dire à rendre à l’organisateur de l’événement, sert à limiter la multiplication des déchetsmais aussi à réduire la production de plastiquelequel est une approche plus écologiqueAinsi, le plastique n’est produit qu’une seule fois, et peut être réutilisé dans les années suivantes, à condition de ne pas se dégrader. Cette initiative crée également des emplois, puisque ce système génère de la logistique, de la distribution et du nettoyage. Elle favorise également la responsabilité publique, qui doit participer à son niveau à limiter l’impact de sa consommation sur l’environnement, en rendant son gobelet.
Mais voilà ; pour reconnaître les coupes achetées, et pour des raisons marketing, chacune d’entre elles est floquée d’une inscription liée au festival ou à l’établissement qui la distribue. Sauf que certains clients, par esprit collectionneur, ne rendent pas ces verres. De cette façon, Ils retirent le plastique de l’économie circulaire dans laquelle elle est inscrite. Par exemple, obliger les festivals à commander à nouveau des gobelets en plastique chaque année, comme l’expliquent certains membres de l’organisation du festival des Vieilles Charrues à Ouest de la France. « Chaque année, une partie du stock est perdue ou conservée par le public (…) et cela nous oblige à en fabriquer de nouveaux. Ce sont des coûts qui augmentent. Il faut se poser la question : sommes-nous des fournisseurs de plastique ? Ce n’est pas ce que nous voulons. »explique Quentin Sibéril, chargé de mission développement durable du festival. L’événement a donc choisi d’utiliser le même visuel, quelle que soit l’édition du festival, afin que les spectateurs ne confondent pas leur tasse avec l’une des friandises.
En fait, l’avantage de ce système est que ces millions de contenants en plastique sont réutilisés année après année, afin de ralentir enfin la production de plastique et l’empreinte carbone qui lui est associée. De plus, l’utilisation régulière de ces écocups à la maison n’est peut-être pas recommandée. Contrairement au verre, qui est un matériau inerte, le plastique libère dans l’eau tout un tas de microparticules dont on ignore les effets sur la santé.
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