Saint-Etienne retrouve la Ligue 1, Metz de nouveau relégué
Le suspense était intense, dimanche 2 juin, à Saint-Symphorien, entre le FC Metz et l’AS Saint-Etienne, lors du match retour des barrages d’accession à la Ligue 1. Verts et Grenats se sont rendus coup pour coup devant 20 000 messins. supporters et 850 supporters stéphanois venus assister à ce match de la peur. Après prolongations, Saint-Etienne arrache le nul (2-2) qui lui permet de retrouver la Ligue 1, deux ans après sa relégation.
Après leur victoire (2-1) dans leur Chaudron, jeudi, lors du match aller, les Stéphanois partaient favoris de ce barrage. Les statistiques penchaient en effet de leur côté : depuis le retour des matches de barrage en 2017, les trois équipes parvenues à s’imposer à l’aller restaient ou remontaient en Ligue 1. Mais le match aller a aussi montré que l’écart entre une formation stéphanoise 3e de Ligue 2 et une équipe de Metz 16e de Ligue 1 est ténu.
Tout a bien commencé pour les Verts. Au 7e Minute, l’attaquant messin Pape Amadou Diallo a écopé d’un carton jaune, rapidement transformé en rouge après visualisation du VAR, pour avoir essuyé ses crampons sur la cuisse droite de l’arrière Dennis Appiah. Réduits à dix, les Messins n’ont pourtant pas baissé les bras et, avec le soutien de leur public, se sont insurgés contre ce coup du sort.
Sanction sévère
Dix minutes plus tard, sur une action bien construite, l’arrière droit Koffi Kouao centrait fort depuis la droite pour le capitaine Matthieu Udol au deuxième poteau, qui prenait la frappe sans contrôle. Sa frappe semble manquer le cadre, mais Lamine Camara se couche au premier poteau pour récupérer le ballon et le loger sous la barre. A 1-0, les deux équipes étaient désormais à égalité sur les deux matches.
Sur l’action, la défense stéphanoise est restée étrangement apathique. Contrairement au match aller, les Verts semblaient désorganisés en début de match. Méconnaissable, l’équipe formée depuis décembre par Olivier Dall’Oglio est parfois apparue coupée en deux, incapable de trouver Irvin Cardona, son meilleur atout offensif.
Au 22e minute, l’avant-centre messin Georges Mikautadze a mis le doigt sur la tête. Après avoir dépassé Dennis Appiah sur la gauche, l’international géorgien entre dans la surface et, effleuré par Irvin Cardona, s’effondre dans la surface. Sans hésitation, l’arbitre a sifflé un penalty sévère, que le même Mikautadze a transformé en un tir puissant et chanceux, le ballon heurtant d’abord le poteau gauche et finissant dans le filet opposé. Le succès ce dimanche semblait pencher du côté des Grenats.
Un but refusé après analyse du VAR
Les Stéphanois semblaient en revanche vivre un cauchemar, à l’image du gardien Gautier Larsonneur, qui a reçu un carton jaune pour protestation pendant l’action. Mais les Verts se reprennent et, forts de leur avantage numérique, prennent le contrôle du match. À 34 anse minute, sur un corner frappé à droite par Dylan Chambost et dévié de l’épaule par Aïmen Moueffek, l’arrière stéphanois Léo Pétrot, seul au second poteau, n’a pas manqué l’occasion de remettre les deux équipes à égalité . l’ensemble des deux matches. Impuissant, Alexandre Oukidja, le portier grenat, n’a pu que constater les dégâts. Il fallait tout refaire pour les Messins.
En seconde période, l’intensité baisse d’un cran. Forts de leur avantage numérique, les Stéphanois continuent de pousser, monopolisant le ballon (62% de possession dans le match), mais leur domination reste stérile. Au 65e minute, l’arrière droit Yvann Maçon a cru devenir le sauveur des verts : à l’entrée de la surface, il a glissé le ballon à Mathieu Cafaro qui l’a remis dans le chemin d’Ibrahim Sissoko, seul face à Oukidja.
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Les deux hommes s’entrechoquent, mais Maçon, qui avait bien suivi, pousse le ballon dans le but vide. Un but refusé après analyse VAR, car l’arbitre Jérôme Brisard a estimé que Sissoko, dans sa chute, avait empêché le défenseur Matthieu Udol d’intervenir. Visiblement, rien n’allait plaire aux Verts. Malgré sept minutes d’arrêt de jeu, les deux équipes n’ont pas réussi à se départager.
La septième relégation de Metz au XXIe siècle
Lors des prolongations, Metz se crée plusieurs occasions, sans parvenir à les concrétiser. À 116e minute, l’avant-centre stéphanois Ibrahima Wadji, entré 14 minutes plus tôt, a capté une passe de Nathanaël Mbuku au point de penalty pour une égalisation imparable. Pris de vitesse, Alexandre Oukidja, le gardien grenat, n’a rien pu faire.
Deux ans après sa relégation, l’ASSE retrouve l’élite, un statut qui correspond mieux à la popularité de ce club historique du championnat de France. Lundi, Kilmer Sports Ventures (KSV) devrait officialiser la vente de l’AS Saint-Étienne. Le groupe canadien va acquérir la totalité des parts de l’ASSE, détenue majoritairement par Bernard Caïazzo et Roland Romeyer, président du conseil de surveillance et du directoire du club.
Pour Metz, cette relégation en deuxième division est la septième du XXIe sièclee siècle, un record dans les cinq grands championnats européens. Le club lorrain n’a pas réussi à se maintenir en Ligue 1 plus de trois saisons consécutives sur les 25 dernières années. Pour les Grenats, un nouveau cycle va commencer. Le directeur du football Pierre Dréossi a annoncé son départ pour Lens après les barrages. L’entraîneur Laszlo Bölöni devrait également bientôt quitter le club.