Sage avant OL – ASSE : « 26 ans que je vis avec ce derby »
Pierre Sage, entraîneur de l’OL, en conférence de presse (crédit : David Hernandez)
Entraîneur de l’OL depuis près d’un an, Pierre Sage va vivre son premier derby face à l’AS Saint-Étienne. L’impatience se mêle aussi à la fierté de tout un peuple.
Pierre Sage, à quand remonte vos premiers souvenirs de derby ?
Pierre Sage : Très tôt. D’abord en tant que spectateur, puis dans le rôle d’éducateur à l’Académie. J’ai toujours suivi tous les matchs, même des autres catégories, pour ces derbys. Cela demande beaucoup d’énergie, beaucoup d’attention. C’est très important pour nous, pour notre club, pour notre ville et nous allons être de dignes représentants de tout le monde.
Comment aborder une telle rencontre ?
Il y a deux aspects avec, d’une part, en considérant le match sur le plan tactique, l’organisation de l’adversaire. Et il y a le côté émotionnel très fort qu’il faut gérer en plus. Quand on arrive à combiner les deux, on peut faire de belles choses dans ce type de situation avec en prime un match devant notre public. Un élan populaire et un soutien sans précédent.
Il y a une forme d’impatience. Comment le gérer ?
Il faut plutôt le rendre positif et il ne faut pas qu’il y ait un côté pour anéantir les acteurs, mais plutôt un côté pour donner force, énergie, cohésion, solidarité. Il faut que ce soit plus de onze joueurs qui soient sur le terrain, mais un peuple complet qui affronte un autre.
Tout le milieu parle de ce derby, vous le comprenez ?
Oui, dans le sens où on n’y a pas joué depuis longtemps. Cela fait longtemps que cela n’a pas eu lieu, c’est une case que l’on coche assez vite quand on lit le calendrier de la saison. Maintenant, il est là et l’important est de le jouer le grand jour et non les jours qui le précèdent. L’impatience est une bonne chose, mais elle doit donner de la force et de l’énergie.
« Mon plus beau souvenir, c’est avec les U16 de l’OL »
Vous avez passé votre jeunesse dans le Jura et l’Ain. Votre rapport à ce derby a-t-il changé ?
Oui, ça change parce qu’on considère que c’est un match important quand on est loin et à partir du moment où on est impliqué, c’est un match qui devient très important, voire vital puisqu’il agit sur l’ambiance pendant tout un semestre. Il est considéré comme un levier important pour être de bonne humeur.
Que reste-t-il du fan de football ?
Aujourd’hui, je ne veux pas être un fan de foot, je veux être un pur Lyonnais. J’ai commencé mes études ici en 1998, j’ai donc eu le temps de m’immerger dans cette culture, ne vous inquiétez pas. Je vis à Lyon depuis maintenant 26 ans.
Quel est votre plus beau souvenir d’un OL – ASSE ?
Mon plus beau souvenir est étrangement avec le petit dernier avec les U16. Nous avons choisi de jouer en 4-1-3-2 et nous avons marqué 3 buts en 20 minutes. Nous avons finalement gagné 4-2, c’était un match extraordinaire, les jeunes ont été incroyables et il y a eu Enzo Molebe qui a marqué et qui est avec nous aujourd’hui.