Avec plus de cinq ans de retard, l’armée reçoit son premier Patroller de série. Au grand soulagement de la 61et régiment d’artillerie, basé à Chaumont (Haute-Marne), qui attendait avec impatience ce drone tactique, mais avait accès depuis plusieurs mois à un drone d’entraînement.
Après le premier exemplaire livré en juin, trois autres suivront dans les prochains mois, à l’été et au cours de l’automne. Pour rappel, les forces françaises ont prévu d’acquérir 28 appareils, dont 14 ont effectivement été commandés. Pour l’heure, Safran n’a réussi à décrocher qu’un seul contrat à l’export : en juin 2023, la Grèce a commandé quatre exemplaires. Le Patroller s’apprête donc à débuter son exploitation opérationnelle, malgré d’importantes difficultés lors de son développement. Commandé en 2016, il devait entrer en service fin 2018, puis en 2020.
Mais un accident survenu fin 2019 sur la base aérienne d’Istres (Bouches-du-Rhône) a mis en suspens le calendrier prévisionnel, des ajustements techniques devant être effectués, notamment en termes d’avionique. Le drone a finalement été certifié début 2023 par la Direction générale de l’armement et peut être utilisé dans le trafic aérien civil. S’il est peu adapté aux conflits de haute intensité, contrairement aux drones low cost, le Patroller reste pertinent dans de nombreux cas d’usage. D’autant qu’il peut désormais aussi être produit en version armée. Malgré une naissance difficile, le Patroller pourrait, selon Safran, être promis à un bel avenir.
Vous lisez un article de L’Usine Nouvelle 3732-3733 – Juillet-Août 2024
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