Trophée Jules-Verne
La deuxième tentative aura duré plus longtemps que la première : un peu plus de 16 jours. Mais le constat est le même : le safran central de l’Ultime n’a pas tenu le choc. Il a cassé net alors que le maxi-trimaran évoluait entre les îles Kerguelen et le cap Leeuwin. Selon Thomas Coville, il n’y eu « aucun choc mais nous avons perdu le safran ». Même si l’Ultime possède deux safrans plus petits sur chacune des coques, il n’est pas souhaitable de continuer dans les mers du Sud sans le safran central, équipé lui aussi d’un plan porteur.
« On ne peut pas continuer en mode record et on ne pense pas qu’il faille s’engager dans les mers du sud sans safran central. Engager un demi-tour du monde en mode record avec le safran principal en moins, ce n’est malheureusement pas raisonnable. Cet abandon est bien sûr une déception pour tous. », dit le skipper qui envisage une escale technique, probablement en Australie.
La tentative, entamée le 20 décembre 2024 à 21 h 34, s’achève donc ce lundi 6 janvier 2025 pour l’équipage de Sodebo 3 qui avait franchi les deux premiers passages, équateur et cap de Bonne Espérance, en avance sur le temps record d’Idec Sport en 2017. Ces dernières heures, dans une mer difficile et une météo pas propice à la belle glisse, Coville et ses équipiers (*) accusaient un léger retard de 257 milles.
À Concarneau, l’Ultime SVR Lazartigue de François Gabart a, lui aussi, renoncé à sa première tentative sur le Trophée Jules-Verne le 22 décembre dernier. De retour à sa base finistérienne, l’équipage doit se remettre en stand-by pour un nouveau départ.
(*) : Frédéric Denis, Pierre Leboucher, Léonard Legrand, Guillaume Pirouelle, Benjamin Schwartz et Nicolas Troussel.