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Dans le Vercors, Emmanuel Macron dénonce les crimes de la Milice

Emmanuel Macron au cimetière de la Résistance, à Vassieux-en-Vercors (Drôme), le 16 avril 2024.

Emmanuel Macron s’est octroyé, mardi 16 avril, le statut de premier chef de l’Etat à présider une cérémonie commémorative à Vassieux-en-Vercors, dans la Drôme, théâtre, en juillet 1944, du massacre de 73 villageois par la Wehrmacht. , l’armée du Troisième Reich. Dans ce haut lieu de la Résistance qu’était le maquis du Vercors, il poursuit les commémorations des 80e anniversaire de « la victoire du monde libre contre le nazisme ».

Le général de Gaulle avait fait un « arrêt rapide » en 1963 ; François Mitterrand a dû y renoncer en 1994 en raison de sa maladie ; Nicolas Sarkozy est allé à La Chapelle-en-Vercors en 2009 ; En 2014, François Hollande envoie son premier ministre, Manuel Valls, à Vassieux-en-Vercors.

Mais face au drame vécu par ce village martyr, où chaque famille cultive le souvenir d’un proche éprouvé par la guerre et où chaque rue (des Fusillés, du Mémorial, Jean-Moulin, etc.) rappelle la guerre, la venue d’un Président de la République à Vassieux-en-Vercors,  » c’est la moindre des choses « estime Daniel Huillier, 95 ans, président de l’Association nationale des pionniers et combattants volontaires du maquis du Vercors.

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Les 73 victimes « avaient entre 18 mois et 91 ans », rappelle le bourgmestre Thomas Ottenheimer dans son discours de bienvenue. Leur  » crime «  devait avoir «  combattu contre l’occupant ou aidé de vaillants combattants ». De jeunes étudiants écrivirent leurs noms, « gravé à jamais dans la pierre » du martyrologe, au coeur du village.

« Un choix moral : résister ou collaborer »

Dès 1942, les écrivains Pierre Dalloz et Jean Prévost forment le projet d’installer un maquis dans la forteresse naturelle du Vercors, «deux cantons des Prairies protégés de toutes parts par une muraille de Chine», décrit Emmanuel Macron dans son discours. Le général de Gaulle donne son accord. «Ceux qui refusaient l’armistice signé par Pétain ou fuyaient les persécutions de son régime montaient alors sur le plateaupoursuit le président. Ils faisaient un choix moral : résister ou collaborer. »

Ces premiers résistants trouvèrent dans cette plaine isolée le « Confrérie silencieuse du Vercors »où les scories « est devenu approvisionneur en faisant sa tournée »le braconnier « déplié une carte pour indiquer les endroits sûrs ». Les habitants de Vassieux-en-Vercors « étaient pris dans cette dynamique, ils ne se rendaient pas forcément compte des risques qu’ils prenaient »confirme à Monde M. Ottenheimer.

Le 16 avril 1944, la Milice, sous le commandement de Raoul Dagostini, lance la répression contre la Résistance du Vercors. « Pendant huit jours, les fermes seront pillées, incendiées, les habitants torturés, d’autres, plus tard, déportés, et trois d’entre eux fusillés pour avoir été dénoncés par les Français. »raconte le chef de l’Etat, sur la place du village balayée par un vent glacial, devant quelques centaines de personnes. «  Serviteurs du régime de Pétain et de Laval, soldats sous les ordres de Joseph Darnand, ces Français trahissent la France par désir de vengeance, par désir de pénitence. »il condamne.

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Cammile Bussière

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