Sabotage d’un site SFR : 8 000 foyers, 91 entreprises ou administrations touchées près de Béziers… on fait le point
Les auteurs du sabotage étaient visiblement très bien informés : la gendarmerie, la police, les pompiers et la justice ont été touchés dans la région biterroise par l’acte de malveillance survenu dans la nuit.
L’un des actes de sabotage ayant visé hier soir plusieurs sites de transmission de fibre optique en France s’est produit à Capestang, près de Béziers, dans des locaux appartenant à la société SFR, qui abritent principalement des raccordements dédiés aux administrations publiques, a-t-on appris. Midi gratuit d’une très bonne source.
Un ou plusieurs individus ont pénétré dans ce local, situé à l’extérieur de la commune, à proximité du Domaine de l’Ale, et ont sectionné de nombreux câbles, perturbant ainsi les connexions téléphoniques, fibre et internet dans le territoire biterrois.
Selon la préfecture de l’Hérault, « 8 000 foyers, principalement autour de Béziers, ainsi que 91 entreprises ou administrations » ont été victimes de « dysfonctionnement sur l’accès fibre ».
Des perturbations pour 34 000 clients FREE
Plusieurs autres opérateurs de télécommunications utilisant cette structure sont également concernés, dont l’opérateur FREE, avec des perturbations sur 27 antennes relais, « environ 34 000 clients dont l’accès au réseau mobile a été affecté. »
« Les appels d’urgence (15/17/18) ne sont pas concernés, le Samu, les pompiers, la police et la gendarmerie restent joignables normalement, y compris pour les clients Free mobile » précise la préfecture de l’Hérault.
« Les pompiers, la police, la gendarmerie et la justice sont impactés » une source bien informée avait précisé dans la matinée, sans pouvoir préciser l’ampleur des conséquences immédiates de ce sabotage.
Il semble cependant que les auteurs de ce sabotage étaient parfaitement informés et voulaient s’en prendre aux institutions de l’État.
Un retour à la normale en fin de journée
Selon le SDIS 34, l’action d’hier soir n’a pas eu d’impact direct sur le fonctionnement des services de secours ni sur le traitement des alertes.
« Tous nos systèmes de communication sont dupliqués, quand l’un tombe en panne, un autre prend le relais » on nous le dit au Sdis. « Nous avons été alertés de l’action ce matin, et prévenus que cela pourrait avoir des conséquences, pour le moment il n’y a pas eu de conséquences. »
Il semblerait cependant que le tribunal judiciaire de Béziers était ce matin privé de connexion téléphonique et internet.
Etant donné le caractère simultané et coordonné de ces actions, survenues hier soir à Bouches-du-Rhône, Aude, Oise, Hérault, Meuse et Drôme, La juridiction nationale de lutte contre le crime organisé (Junalco) sera appelée à mener l’enquête, comme elle l’avait été vendredi à la suite des incendies criminels visant les centres électriques régulant le trafic des TGV de la SNCF.
« Le Préfet de l’Hérault condamne avec la plus grande fermeté ces actes de malveillance qui portent atteinte aux personnes et sont de nature à nuire au fonctionnement des secteurs économiques ainsi qu’aux administrations publiques. » précise la préfecture de l’Hérault. Selon François-Xavier Lauch, un retour à la normale est attendu en fin de journée.