Par Léo Besselievre
Publié le
27 avril 24 à 17h50
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Agé de 80 ans, Michel, résident de Caen (Calvados), se retrouve dans une situation très difficile. Son véhicule était immobilisé pendant 418 jours dans un garage automobile en zone urbaine, pour y être réparé, suite à un problème mécanique. La cause ? Une prise logée dans le moteur, et dont personne n’est en mesure de déterminer l’origine. En ce mois d’avril 2024, le véhicule est toujours hors d’usage…
Des faits remontant à septembre 2022
En septembre 2022, Michel doit réparer son véhicule, une Volvo achetée d’occasion quelques mois plus tôt. L’intervention est réalisée dans un garage au nord de Caen. Quelques mois plus tard, l’octogénaire remarquez un bruit étrange. Le véhicule rentre donc au garage le 13 janvier 2023… Il n’en sortira pas avant 418 jours, soit en mars 2024 !
Après expertise, il s’est avéré qu’une douille avait été trouvée dans le moteur, ayant endommagé le groupe propulsif. Le véhicule est hors service. Compte tenu des coûts importants à engager, la Volvo n’a finalement pas été réparée, et Michel a donc été privé de son usage. Et il a l’intention de trouver une solution.
Michel met en avant des « incohérences »
Le propriétaire du véhicule Volvo dit regretter des « incohérences » lors de l’analyse de la prise en main du véhicule par le garage, notamment en ce qui concerne la prise retrouvée dans le moteur. Différentes marques sont évoquées par les experts. Il assure également que les devis de septembre 2022 ne correspondent pas à sa voiture, avec une plaque erronée et un manque d’informations.
Enfin, il s’étonne du délai constaté entre les évaluations, qu’il juge « trop long ». Une troisième a finalement été réalisée le 22 novembre 2023, soit huit mois après la première.
Les experts se renvoient la balle, le garage passe avec, et au final, je n’ai toujours pas ma voiture.
Les réparations ont été estimé à près de 16 000 euros, déconseillé par le mécanicien, qui recommande plutôt l’achat d’un véhicule neuf. « Ce que je voulais, c’était que ma voiture soit réparée », se souvient l’homme de 80 ans.
Côté garage, on préfère tourner la page
Le constat est clair pour le mécanicien : il ne veut plus entendre parler de cette histoire. Pour lui, ce dossier est clos. Il dit avoir proposé de nombreuses solutions à Michel afin de sortir de cette situation.
Le garage se défend en expliquant que les réparations effectuées en septembre 2022 n’ont pas nécessité d’intervention sur le moteur. Le directeur explique qu’un autre garage, situé dans la région de Caen, est entré dans la boucle entre-temps, et que cette douille pourrait provenir de là.
Concernant la prise en question, ça ne viendrait pas du garage, mais plutôt d’un magasin. Le mécanicien explique qu’il a géré le dossier de A à Z, et que s’il y avait quelque chose à supposer, il l’aurait assumé. Il se dit également « prêt » si jamais des poursuites judiciaires devaient être engagées.
L’homme de 80 ans et son assurance ont contacté des avocats pour faire valoir leurs droits. Michel souhaiterait que son véhicule soit racheté par le garage, incluant les frais de réparation ainsi que la valeur du véhicule, soit pour une somme totale de 25 000 euros.
« C’est terrible que dans un tel cas, en tant que particulier, et malgré les assurances payées par les différentes parties concernées, je me retrouve sans l’usage de ma voiture », conclut Michel.
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