A mi-chemin entre la Model 3 et la Porsche Taycan, la première voiture électrique de Xiaomi a déjà trouvé son public… et il est nombreux.
C’est un chiffre qui ferait pâlir les constructeurs automobiles les plus prestigieux. C’est pourtant l’œuvre d’un nouveau venu dans le secteur qui n’a ni l’aura d’une Porsche, ni l’histoire grandiose d’une Mercedes et ni le talent narratif d’une Tesla. Ce chiffre, 100 000, c’est le nombre de commandes du SU7, la première voiture électrique d’un fabricant de smartphones et de scooters électriques… Xiaomi.
En effet, le 28 mars dernier, la marque chinoise a ouvert le carnet de commandes de sa première et donc unique voiture de son catalogue. C’est peu dire que ce lancement a été une réussite. En moins de 24 heures, Xiaomi communiquait déjà le chiffre pharaonique de 88 898 commandes. Quelques heures plus tard, le total des 100 000 modèles achetés était atteint. 48 heures plus tard, la vente du SU7 était suspendue. La raison : les capacités de production estimées pour Xiaomi avaient déjà été atteintes. En effet, le constructeur estime pouvoir sortir d’usine environ 150 000 SU7 la première année.
Les ventes vont à SU7
En effet, pour ce premier lancement, la marque chinoise s’appuie sur un partenaire, BAIC (Beijing Automotive), qui mettra à disposition sa chaîne d’assemblage de Pékin. Pour l’instant les capacités de production de Xiaomi sont donc limitées, mais la marque espère doubler ce total très prochainement pour atteindre 300 000 voitures produites chaque année.
En attendant, 100 000 voitures vendues en 48 heures, c’est énorme. Mais en réalité, ce n’est guère comparable aux autres lancements récents. Et cela pour 2 raisons principales :
- La première est que ce chiffre ne concerne que le marché chinois, seul endroit où la berline de Xiaomi est vendue.
- La seconde est bien sûr le prix particulièrement attractif compte tenu de ses caractéristiques techniques. Le SU7 est proposé au prix de 215 900 yuans (soit plus ou moins 27 500 euros). Elle est par exemple moins chère qu’une Tesla Model 3 vendue environ 31 000 euros.
Enfin, il existe une troisième raison, peut-être moins évidente pour un consommateur européen. C’est tout simplement qu’en Chine, Xiaomi jouit d’une excellente image de marque et lorsque son très respecté fondateur, Lei Jun, annonce 800 km d’autonomie et 0 à 100 km/h en seulement 3 secondes, on a une réelle confiance dans la capacité de la marque à tenir de telles promesses.
Malheureusement pour nous, de ce côté du globe, il devrait être très difficile de monter à bord d’un Xiaomi SU7. D’une part parce qu’il y en a davantage à vendre, du moins plus pour cette année, mais aussi très probablement parce que ce premier modèle devrait être exclusivement réservé à la Chine. Sauf si…
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