S.O.S. Fantômes : La Menace de Glace
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S.O.S. Fantômes : La Menace de Glace

S.O.S. Fantômes : La Menace de Glace

Ventilateur SOSaumône

La fin de SOS Fantômes : L’Héritage était un avertissement. Après avoir lâché les fantômes dans les champs d’Oklahoma pour une parenthèse bucolique, tout le monde revenait à New York et la célèbre caserne Ghostbusters. Fini de plaisanter et de faire croire que la saga allait oser se réinventer ailleurs, avec de nouveaux personnages. chasseurs de fantômes, c’est à New York, avec Bill Murray, Dan Aykroyd et Ernie Hudson. Et depuis qu’Harold Ramis est décédé en 2014, c’est aussi avec le descendants de son personnage Egon Spengler : sa fille Callie (Carrie Coon) et ses petits-enfants Phoebe (Mckenna Grace) et Trevor (Finn Wolfhard).

Stop SOS FANTÔMES : pourquoi LA MENACE DE GLACE est le film de trop

C’est le symptôme de legsquelsces suites dédiées à la nostalgie qui ressemblent plus à des histoires de royauté qu’à de simples histoires (Monde jurassique, Guerres des étoiles, Terminateur, Crier, Halloween…). Après une charmante introduction, SOS Fantômes : L’Héritage s’était donc précipité à corps perdu dans cette formule, faisant revenir le grand méchant Gozer du premier film, ainsi que tous les héros originaux – même Egon, présent comme un fantôme. La dynastie chasseurs de fantômes était là même derrière la caméra puisque le film était réalisé par Jason Reitman, fils d’Ivan Reitman, réalisateur des deux premiers chasseurs de fantômes.

Sans surprise, SOS Fantômes : La Menace des Glaces continuer sur cette voie. Après la « surprise » de leur retour « inattendu », les Ghostbusters d’hier font désormais partie du décor, entre mobilier d’époque et figurants de luxe. La famille Spengler s’est installée dans la caserne et chasse les fantômes. Chacun doit affronter un grand fantôme, qui prend ici la forme de Mister Freeze croisé avec un méchant du DCEU. Et le résultat est certainement un des pires chasseurs de fantômesce qui prouve que la saga n’a vraiment plus rien à raconter.

L’humeur de Geoffrey après la projection

«Sa place est dans un musée!»

Que faire quand on a déjà quatre personnages principaux accompagnés de deux personnages secondaires (Podcast et Lucky, encore plus inutiles que dans SOS Fantômes : L’Héritage), et il faut aussi donner l’illusion que les quatre Ghostbusters originaux servent à quelque chose ? TOI ajouter de nouveaux personnages, juste pour vraiment aggraver la situation de cet empire de glace. Et c’est encore mieux s’ils sont finalement les clés de l’intrigue. De cette façon, tu es presque sûr n’ayant pas eu le temps de les caractériser, et que tout le monde s’en fiche (mention spéciale à Kumail Nanjiani, qui incarne un clown héroïque encore plus insupportable que son clown super-héroïque de Éternels).

SOS Fantômes : La Menace des Glaces a réalisé un bel exploit de type triple saut périlleux arrière avec son gestion désastreuse des personnages. Le peu de tendresse autour de la nouvelle génération du film précédent s’évapore dans cette suite bien grasse où chacun assume un rôle bien précis, et s’agite sans avoir le temps de respirer et d’exister. Mckenna Grace a l’honneur d’avoir quelques pages de dialogue, tandis que Dan Aykroyd et Ernie Hudson ont droit à plusieurs lignes qui permettent d’évoquer vaguement le destin contrarié de ces anciens héros.

Tous les autres devront se contenter de trois miettes, avec au mieux les arcs réduits à néant (Le personnage de Finn Wolfhard veut conduire l’Ecto-1, il le fera au générique de fin, et c’est tout), et au pire une présence qui ressemble à une faveur (pauvre Annie Potts).

S.Le système d’exploitation en bref

Dans un monde où ces films sont des supports simples pour pérenniser les licences et remplir les poches de ceux qui détiennent les droits, les personnages ne sont que des accessoires, placés dans le décor au même titre qu’un logo ou un costume. Le retour inutile des bestioles en images de synthèse (Bouff-tout et les mini Guimauves) vaut autant que celui de Walter Peck, personnage du premier chasseurs de fantômes qui est devenu maire et qui assume le rôle éternel de figure d’autorité opposée aux Ghostbusters.

SOS Fantômes : La Menace des Glaces n’est plus un film, mais une attraction interactive, pensé comme une succession de sketches hommage. Un petit tour au grenier pour le Bouffe-tout, un tour dans la chambre pour le défilé des mini Guimauves, un retour à la bibliothèque pour refaire la scène du premier film, le tout autour d’une intrigue qui tourne littéralement autour de la poubelle de les chasseurs de fantômes. Nous n’aurions pas pu rêver d’une meilleure image.

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la douleur des neiges

SOS Fantômes : La Menace des Glaces a aussi eu la bonne idée de récupérer l’une des pires choses du monde chasseurs de fantômes de 2016 : les tics des blockbusters et l’émeute des effets visuels. Avec un budget supérieur au précédent (100 millions, contre 75 pour L’héritage), ce qui suit suit les spécifications : une plage avec une grande roue où les figurants hurlent en regardant l’horizon, des rues où les figurants lèvent les yeux vers le ciel avec une grande peur et des plans larges de New York gelé, tout autour de l’inévitable portail magique dans les nuages. Nous sommes à ce stade à la veille d’un état des lieux.

Mais le problème vient d’abord de ce fameux Empire gelé. Merci à son grand méchant CGI absolument inintéressant et digne deAquaman 2cette apocalypse ressemble finalement plus à Géotempête qu’à Le prochain jour. Le chaos commence véritablement dans les vingt dernières minutes, et la menace n’est jamais tangible malgré la montagne de CGI (tout le monde disparaît des rues et personne ne semble figé à la fin). Quant à Garraka, son pouvoir est tellement latent entre la scène d’introduction et le climax qu’il reste un vilain personnage du générique parmi 150 autres. Même le retour de Gozer en SOS Fantômes : L’Héritage semblait plus imaginatif que ce démon à deux balles.

« Où est la Boîte Mère ? »

Ce n’est pas la mise en scène de Gil Kenan qui sauvera quoi que ce soit puisque le réalisateur de La maison du monstre (ou plutôt le remake de Esprit frappeur dans ce cas) pâle en comparaison avec Jason Reitman – cela signifie la pauvreté puisque SOS Fantômes : L’Héritage est resté d’actualité, malgré quelques idées visuelles sympas.

Après un première poursuite relativement inventive pour ouvrir les festivités, SOS Fantômes : La Menace des Glaces devient un tunnel sans fin de scènes bavardes dans des décors sans intérêt (la caserne, le labo, les appartements). Les quelques idées amusantes, comme le fantôme qui possède les objets, sont évacuées au fur et à mesure, tout comme les pseudo rebondissements se déroulant en quatrième vitesse. La menace est résolue en un rien de temps par des personnages aussi attachants que les Proton Packs, et tout se met en place pour laissez place au thème musical de Ray Parker, Jr et au logo culte. Tout est bien qui finit bien, mais le SOS prend de plus en plus de sens.

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