S-300, radars longue portée… L’Ukraine est déterminée à aveugler la défense russe, mais à quel prix ?
La soif de conquête russe n’a d’égale que la soif de victoire ukrainienne. Toujours confrontée à une situation difficile dans la région de Kharkiv (Nord-Est) malgré le feu vert américain à l’usage d’armes américaines dans cette région sous pression russe depuis le 10 mai, l’Ukraine n’en mène pas moins des opérations de très grande envergure contre son envahisseur.
Les dernières semaines ont été marquées par une accélération des frappes de Kiev hors de ses frontières : le 19 mai, a récemment constaté Radio Free Europe/Radio Liberty, un drone ukrainien s’est écrasé dans un déluge de tirs sur la raffinerie de pétrole de Slavyansk, dans la région de Krasnodar, au sud du pays. La Russie, la troisième en deux mois dans ce secteur.
Au total, depuis le début de l’année 2024, l’Ukraine a mené plus de 20 attaques contre des raffineries et des infrastructures énergétiques russes, détruisant temporairement 14 % des capacités au plus fort de l’année fin mars, résume le média pragois.
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Des grèves répétées
Mais si les gisements pétroliers qui alimentent l’armée russe continuent d’intéresser Kiev, l’armée a désormais une autre cible de choix, et elle semble exceller dans ce domaine. Les observateurs notent ainsi la nouvelle détermination des Ukrainiens à empêcher la Russie de se défendre en s’attaquant à la défense anti-aérienne française ainsi qu’à ses radars à longue portée, pourtant profondément enfouis sur le territoire de la Fédération.
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Dernière frappe en date, revendiquée par les forces ukrainiennes lundi 3 juin : un système anti-aérien à longue portée, carbonisé sur place sur le sol russe, selon CNN qui cite les propos sur Facebook de la ministre du gouvernement ukrainien, Iryna Vereshchuk. « Il brûle magnifiquement. C’est un S-300 russe. Sur le territoire russe. Les premiers jours après l’autorisation d’utiliser des armes occidentales en territoire ennemi ».
Mieux encore que d’empêcher la défense russe d’abattre les missiles ukrainiens : la rendre aveugle. Le 26 mai, The Kyiv Independent a rapporté l’attaque d’un drone kamikaze à longue portée contre un système radar à longue portée dans la ville russe d’Orsk, dans l’oblast d’Orenbourg. La station abritait deux radars d’alerte précoce de Voronej, qui surveillent l’espace aérien russe et empêchent les attaques de missiles (et de drones) à longue portée. Il s’agit de la frappe la plus lointaine menée par l’Ukraine depuis le début du conflit, à 1 800 kilomètres de sa base de lancement.
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Les exemples récents sont légion. Dans la nuit du 22 mai, des drones ukrainiens ont bombardé la station radar d’Armavir, dans le kraï de Krasnodar, à deux pas de la Crimée, qui abritait un système radar d’alerte précoce russe.
Le 27 mai, Osint rend compte de . Cette perte pourrait avoir des répercussions importantes sur la capacité des forces russes à détecter, suivre et tenter d’intercepter diverses menaces aériennes, notamment les missiles balistiques, note The War Zone.
Les stations radar situées à proximité d’Armavir, le système d’alerte précoce russe pour les missiles et les avions dans le sud de la Russie, ont été touchées par des drones ukrainiens et ont été visiblement endommagées.
Coordonnées :
44°55’32″N 40°59’02″E
Source : Télégramme / TyskNIP pic.twitter.com/B9lZnIsGqu
— (((Tendar))) (@Tendar) 24 mai 2024
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Grèves signalées à Louhansk. pic.twitter.com/VjA0NTm5aC
— Chat spécial Kherson 🐈🇺🇦 (@bayraktar_1love) 27 mai 2024
La peur d’une escalade
Avant l’arrivée des fameux F-16 occidentaux, réclamée haut et fort par Volodymyr Zelensky depuis le début du conflit, l’Ukraine opaque le ciel russe et protège sa garde volante.
Cette campagne a suscité des réticences de la part des alliés de Kiev, avant même que l’Occident ne donne son accord. « aller » à l’armée jaune et bleue d’utiliser ses machines sur le sol russe. Ainsi, note le Washington Post dans un article de fond, les États-Unis craignent que les récentes frappes de drones ukrainiens visant les systèmes d’alerte nucléaire russes puissent inquiéter dangereusement Moscou.
Sites récemment ciblés par l’Ukrainen’étaient pas impliqués dans le soutien à la guerre de la Russie contre l’Ukraine »selon un responsable américain anonyme interrogé par les médias américains.
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Mais « Si les capacités d’alerte précoce de la Russie étaient aveuglées par les attaques ukrainiennes, même en partie, cela pourrait nuire à la stabilité stratégique entre Washington et Moscou (…) La Russie pourrait avoir le sentiment qu’elle a une capacité réduite à détecter une activité nucléaire précoce contre elle, ce qui pourrait cela devient alors un problème (…) Il devrait être évident pour tout le monde qu’il n’y a aucune intention (de la part des États-Unis) d’utiliser des armes nucléaires contre la Russie. Mais nous pouvons certainement nous inquiéter de la façon dont la Russie pourrait (cela) percevoir.
Autrement dit : aveugler la Russie risque-t-il de la pousser à recourir au nucléaire ? Au vu des tirs de sommation répétés, et pour l’instant non suivis d’effets, en provenance de Moscou, il est raisonnable d’en douter. Mais avec la Russie, le risque n’est jamais nul.