Ryanair quitte l'aéroport de Bordeaux et n'opérera plus de vols à partir de novembre
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Ryanair quitte l’aéroport de Bordeaux et n’opérera plus de vols à partir de novembre

Ryanair quitte l’aéroport de Bordeaux et n’opérera plus de vols à partir de novembre
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La base Ryanair de l’aéroport de Bordeaux-Mérignac aura duré cinq ans. Ce mardi 14 mai, la compagnie aérienne low-cost a annoncé dans un communiqué qu’elle fermerait sa base aérienne de Bordeaux en novembre prochain, après « l’échec des négociations avec l’aéroport de Bordeaux sur la prolongation des services low-cost de Ryanair ».

L’entreprise irlandaise déplore « l’augmentation des coûts à Bordeaux à partir de novembre 2024 ». En conséquence, elle déplacera ses trois avions basés à Bordeaux « vers des aéroports moins chers ailleurs en Europe, ce qui entraînera la perte de 40 liaisons Ryanair à destination et en provenance de Bordeaux, et la perte de plus de 90 emplois de pilotes, d’équipages de cabine et d’ingénieurs basés à Bordeaux ». à Bordeaux ».

Les salariés en ont été informés mardi. « Tous ces professionnels de l’aviation se verront proposer des postes similaires dans d’autres bases intéressantes au sein du réseau du groupe », assure l’entreprise.

Contacté, l’aéroport de Bordeaux-Mérignac confirme le départ de Ryanair. A partir de novembre prochain, il n’y aura plus de vols opérés par la compagnie au départ et à destination de Bordeaux. Il dessert 49 destinations. « Nous regrettons ce départ, c’était un partenaire de longue date avec qui nous travaillions depuis quatorze ans. Mais nous restons ouverts à travailler avec eux dans le futur », a réagi mardi soir la Société de l’Aéroport de Bordeaux-Mérignac.

« Limites commerciales »

« Nous voulions fixer des limites commerciales à l’entreprise, ce qui n’a pas été apprécié. Nous maintenons notre axe stratégique qui est de diversifier le portefeuille des sociétés présentes », poursuit-elle, se disant confiante pour l’avenir, « car nous disposons d’une région attractive et nous pourrons développer notre offre en conséquence ». L’aéroport de Bordeaux-Mérignac ambitionne de réduire la part des vols low-cost à 60 % (contre 72 % aujourd’hui) pour augmenter celle des compagnies traditionnelles comme Air France, Lufthansa, Turkish Airlines et KLM.

Interrogée sur la hausse des coûts déplorée par Ryanair, la Société Aéroport de Bordeaux-Mérignac ne souhaite pas entrer dans les détails commerciaux et indique qu’elle est l’un des « aéroports les plus compétitifs en matière de redevances aéroportuaires ».

Vols prévus à l’automne annulés

« Nous sommes déçus que l’aéroport de Bordeaux n’ait pas accepté l’extension de notre base low-cost », a déploré Jason McGuinness, directeur commercial de Ryanair. « Cet été, nous ouvrirons cinq nouvelles bases aériennes à Copenhague, Dubrovnik, Reggio de Calabre, Tanger et Trieste. Tous ces aéroports proposent des incitations favorisant le développement des compagnies aériennes à bas prix, alors que nous ne pouvons pas convenir d’incitations similaires avec l’aéroport de Bordeaux. La perte de Bordeaux sera un gain pour les autres aéroports européens », taquine-t-il.

Tous les vols Ryanair prévus cet automne ont déjà été annulés du calendrier. Les vols prévus et réservés cet été sont maintenus. Ce départ va rebattre les cartes de l’offre de destinations après la période estivale. D’autres compagnies pourront ainsi se positionner sur des destinations qui ne seront plus opérées par Ryanair. L’opportunité pour l’aéroport d’atteindre son objectif de 60 % de low cost plus rapidement que prévu ?

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