Ryanair, EasyJet, Wizz Air… Pourquoi les bagages cabine deviennent de plus en plus chers et plus petits chez les compagnies low-cost

La vidéo a été visionnée des millions de fois en quelques jours seulement. Pour éviter de payer un supplément bagages de 70 euros, un voyageur espagnol sur un vol Ryanair à destination de Malaga a décidé de retirer les roulettes de sa valise pour pouvoir l’admettre en cabine. De quoi provoquer une salve d’applaudissements dans la salle d’embarquement sous le regard amusé du personnel de la compagnie.

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Faire payer au client le bagage cabine, une pratique devenue très répandue parmi les compagnies aériennes à bas prix. Début avril par exemple, Transavia, qui faisait encore exception sur le marché, a également rejoint le mouvement initié par Ryanair il y a quelques années. « Tout le monde s’y met car toutes les compagnies voient qu’avec cette méthode, Ryanair réussit encore mieux à remplir ses avions », relate Arnaud Aymé, spécialiste transport chez Sia Partners.

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« Des services à la carte pour proposer des billets secs vraiment pas chers »

Et ce dernier détaille la logique commerciale derrière cette pratique du « tout exclusif » : « Dans le monde du tout compris, on ne vérifie rien. Quand je vais au Club Med, je ne fais pas attention à la quantité de nourriture que je mange. , etc. Mais le prix du séjour est cher pour tout le monde. Les low-cost proposent des services à la carte, et ne pourraient pas proposer des billets secs vraiment bon marché sans facturer des options coûteuses. Selon une récente étude mondiale, tous ces coûts supplémentaires représentent. une manne financière considérable, environ 14,7 % des revenus mondiaux des compagnies aériennes (117,9 milliards de dollars), rapportent IdeaWorks et CarTrawler pour 2023.

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Une jungle pour les voyageurs

Il n’est pas facile pour le consommateur de s’orienter dans cette jungle. D’autant que sur les bagages cabine, chaque transporteur a ses propres normes (taille, tarification avec des coûts souvent compris entre 8 et 75 euros). Et les dimensions maximales des valises ont tendance à devenir de plus en plus petites, pour une raison simple : plus elles sont grandes et lourdes, plus les temps d’embarquement et de débarquement sont longs.

« Si on fluidifie la gestion des bagages cabine en en ayant moins ou en prenant moins de place, on gagne du temps et donc on augmente le nombre de rotations qu’un appareil peut effectuer dans une journée ». Autrement dit, en grappillant des minutes ici et là, un avion peut potentiellement effectuer un vol supplémentaire par jour. Et un autre paramètre à prendre en compte, selon Xavier Tytelman, autre expert aérien, au micro de M6 : « Plus le bagage est petit, plus il sera léger (…) Plus un avion est léger, moins il consommera de carburant ».

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Dans ce contexte, low-cost n’est pas forcément low-cost si l’on veut continuer à voyager avec un certain confort », constate Arnaud Aymé. « Si vous prenez par exemple un vol EasyJet avec beaucoup d’options, le bagage cabine et emporter des bagages et quelque chose à manger à bord, cela pourrait finalement vous coûter plus cher qu’un vol Air France. »