Les États-Unis ont annoncé en juillet leur intention de déployer des missiles en Allemagne d’ici 2026.
En réponse, le président russe Vladimir Poutine a menacé de relancer la production d’armes nucléaires à portée intermédiaire.
Le Kremlin avait déjà prévenu que les capitales européennes deviendraient des cibles légitimes si ces missiles américains étaient déployés.
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Plus de deux ans de guerre en Ukraine
Vladimir Poutine montre (encore) les dents. Le président russe a menacé, dimanche 28 juillet, de relancer la production d’armes nucléaires de portée intermédiaire. Un avertissement qui fait office de réponse à la volonté des Etats-Unis de déployer des missiles en Allemagne ou ailleurs en Europe. « Si les États-Unis mettent en œuvre de tels plans, nous nous considérerons libérés du moratoire unilatéral adopté précédemment sur le déploiement de capacités de frappe à moyenne et courte portée », a-t-il ajouté. a déclaré Vladimir Poutine lors d’un discours lors d’un défilé naval russe à Saint-Pétersbourg, auquel participaient cette année également des navires chinois, indiens et algériens.
Selon lui, « Le développement d’un certain nombre de ces systèmes est en phase finale » en Russie. « Nous prendrons des mesures de rétorsion pour les déployer, en tenant compte des actions des États-Unis, de leurs satellites en Europe et dans d’autres régions du monde. »a prévenu le maître du Kremlin.
Ce type d’arme, d’une portée de 500 à 5.500 km, a fait autrefois l’objet d’un traité de limitation entre Washington et Moscou : le Traité sur les forces nucléaires à portée intermédiaire (INF), signé à l’époque de l’URSS. La Russie et les États-Unis s’en sont retirés en 2019, chacun accusant l’autre de ne plus en respecter les dispositions.
Missiles Tomahawk, armes hypersoniques…
Les Russes avaient pourtant annoncé qu’ils ne relanceraient pas la production de ce type de missile tant que les États-Unis ne les auraient pas déployés à l’étranger. Washington et Berlin ont toutefois indiqué en juillet 2024 leur intention de « commencer des déploiements épisodiques de capacités de tir à longue portée » en Allemagne en 2026. Les deux pays ont discuté des missiles SM-6, des missiles Tomahawk et des armes hypersoniques en cours de développement.
Les Russes craignent d’être une cible potentielle. « D’importants sites russes de l’administration d’Etat et de l’armée seront à portée de ces missiles (…). Le temps de vol de ces missiles, qui pourraient à l’avenir être équipés d’ogives nucléaires, jusqu’à nos territoires sera d’environ 10 minutes. »Vladimir Poutine a expliqué dimanche que les Etats-Unis avaient déployé des missiles de moyenne portée Typhoon au Danemark et aux Philippines lors de récents exercices. « Cette situation rappelle les événements de la guerre froide liés au déploiement de missiles américains de moyenne portée Pershing en Europe », a poursuivi le président russe.
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Le Kremlin avait déjà prévenu le 28 juin, lors d’une réunion avec de hauts responsables de la sécurité,
que son pays pourrait commencer à produire des missiles à courte et moyenne portée. Il avait également prévenu à la mi-juillet que les capitales européennes deviendraient des cibles légitimes pour la Russie si des missiles américains étaient déployés sur le continent.