Affectée à la résidence dans le cadre d’une enquête pour la diffusion de « fausses informations » sur l’armée russe, le journaliste russe et critique de cinéma Ekaterina Barabach est présumé en fuite et a été placé sur la liste des personnes recherchées, a annoncé le service pénitentiaire de Moscou, ce lundi 21 avril.
La Russie est engagée dans une campagne pour réprimer les détracteurs de Vladimir Poutine, en particulier ceux dénonçant l’assaut russe contre l’Ukraine, a lancé il y a plus de trois ans. De nombreux journalistes ont été arrêtés et mis en prison pour avoir exprimé leur opposition au conflit.
Accusé de « fausses informations sur l’armée russe »
Le 13 avril, les agents du service pénitentiaire fédéral russe ont noté, grâce à un système de surveillance électronique, « une violation de la mesure de sécurité sous forme de résidence résiduelle » par Ekaterina Barabach, indique le Tass de l’agence d’État.
Lorsqu’ils sont arrivés au domicile du journaliste, les agents des services fédéraux ne l’ont pas trouvé, selon la même source. « L’accusé a été déclaré demandé », a déclaré la direction générale du service fédéral du pénitencier, cité par TASS.
Fin février, juste après son arrestation, un tribunal de Moscou avait ordonné la résidence de ce journaliste né à Kharkiv en vertu de l’URSS (Ukraine actuelle), accusée de « diffusion publique de fausses informations sur l’armée russe ».
De plus en plus d’arrestations
« Donc, un tas de salauds, vous avez bombardé (Ukraine), rasé avec des villes entières, tué cent enfants, abattu des gens paisibles, maintenu du marioupol sous le blocage, des millions de personnes privées de la vie normale, forcée de partir à l’étranger? », A-t-elle indiqué dans une publication citée par la média indépendante, puis en février, puis à son opposition à la projection de la Russie.
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Si elle est reconnue coupable, Ekaterina Barabach risque jusqu’à dix ans de prison. Selon le tribunal, elle avait « pleinement reconnu sa culpabilité » lors d’un interrogatoire à la suite de sa détention, avant d’être en résidence surveillée.
Les autorités russes ont multiplié depuis 2022 les arrestations pour « espionnage », « trahison », « sabotage », « extrémisme » ou « discrédite de l’armée », souvent avec des termes de prison très lourds.