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Russie : le dépôt pétrolier de Prolétarsk brûle depuis dix jours, des prêtres apportent des renforts

Les Russes semblent à court d’idées pour éteindre l’immense incendie provoqué par une frappe de drone dimanche 18 août. Ce jour-là, deux drones ukrainiens ont réussi à s’écraser sur les unités de stockage de carburant du dépôt de Proletarsk, situé à plus de 400 km de la ligne de front.

Dans un communiqué publié le lendemain, les autorités russes ont indiqué que 41 pompiers avaient été blessés en luttant contre les flammes. Le gouverneur régional Vasily Golubev a déclaré que les sauveteurs luttaient contre « dans des conditions très difficiles causées par des températures élevées « Depuis, non seulement l’incendie n’est pas éteint, mais il continue de se propager à de nouveaux locaux de stockage. Des centaines d’autres sont toujours mobilisés.

Des pertes colossales

Une source au sein des services de renseignement militaire ukrainiens (GUR) a rapidement confirmé l’attaque contre cette installation qui approvisionnait le  » complexe militaro-industriel » Russe. Sur les images satellite prises avant la frappe, on peut voir 76 réservoirs de carburant.

Selon l’agence russe Tass, vingt-deux d’entre eux seraient en feu et d’autres seraient menacés. Cela signifierait qu’au moins 40 millions de litres de carburant pour l’armée russe seraient partis en fumée, soit des centaines de millions de dollars. Il a fallu 15 ans pour construire la réserve pétrolière de Prolétarsk. Tout a brûlé en une semaine « , a réagi le blogueur russe Etorostov sur Telegram.

Prières contre le feu

Pour tenter d’éteindre les flammes, les autorités russes ne peuvent pas utiliser de bombardiers d’eau, incompatibles avec un feu de pétrole. De la mousse a été lancée sur les flammes pour les étouffer, mais cela n’a pas suffi. Elles ont aussi essayé une méthode plus spirituelle en faisant appel… aux prêtres. Sur des photos partagées sur les réseaux sociaux, l’archiprêtre Dmitri et le prêtre Viktor du diocèse de Volgodonsk prient à quelques centaines de mètres de l’incendie pour invoquer un geste divin. En vain.

Plusieurs observateurs s’accordent à dire que la seule solution désormais est d’attendre que l’incendie s’éteigne de lui-même après avoir brûlé les chars touchés. À condition que l’armée ukrainienne ne lance pas un nouveau drone : le 23 août, quatre jours après la première frappe, une nouvelle attaque avait rallumé l’incendie…

Gérard Truchon

An experienced journalist in internal and global political affairs, she tackles political issues from all sides
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