ENTRETIEN EXCLUSIF – Retrait de la vie politique, l’ancien président de la République brise le silence dans un entretien à notre journal.
LE FIGARO. – Etes-vous inquiet de la situation en Nouvelle-Calédonie ?
Nicolas SARKOZY. – La violence en Nouvelle-Calédonie n’est pas nouvelle. Je suis impressionné par le nombre d’approximations faites sur ce territoire auquel je suis très attaché ! Certains parlaient même de « colonie ». Mais je connais peu de colonies où ceux qui sont censés être « colonisés » dirigent le gouvernement local, le Congrès et deux provinces sur trois… Et gèrent les richesses minières du nord. Et ce, même s’ils sont minoritaires, comme l’ont montré les résultats des trois consultations référendaires. Un fait d’autant plus notable que quelque chose d’inédit dans l’histoire de la République avait été mis en œuvre : le gel du corps électoral, destiné à donner un net avantage aux indépendantistes. Malgré cela, à trois reprises, les Calédoniens ont confirmé leur volonté de rester français, alors que si un seul de ces référendums avait donné la victoire aux indépendantistes, le processus…