Les deux joueurs du XV de France, Hugo Auradou et Oscar Jegou, ont été inculpés vendredi 12 juillet de viol aggravé.
Les rugbymen clament leur innocence, tandis que l’avocat de la plaignante affirme qu’il y a eu des « actes extrêmement violents ».
Me Antoine Vey, l’avocat des joueurs, s’est exprimé au journal de 20h de TF1 et a demandé leur libération de prison.
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Deux joueurs du XV de France accusés de viol en Argentine
Ils sont écroués depuis 48 heures. Les joueurs du XV de France Hugo Auradou et Oscar Jegou, inculpés vendredi en Argentine de viol aggravé après qu’une femme les a accusés de l’avoir violée et battue dans la nuit du samedi 6 au dimanche 7 juillet dans leur chambre d’hôtel à Mendoza, clament toujours leur innocence.
Leur avocat, Antoine Vey, demande qu’ils soient libérés de prison et assignés à résidence. « Notre priorité numéro un est de leur permettre de sortir d’une détention qui, d’une certaine manière, les empêche d’exercer pleinement leur défense »il le précise dans le reportage de 20h de TF1 en tête de cet article.
« La victime est très affectée »
La plaignante est une femme de 39 ans. Selon l’un de ses avocats, Mauricio Cardello, elle reste profondément affectée une semaine après les faits. « La victime est très affectée par cette situation. Elle présente de multiples blessures sur plusieurs parties du corps. Il y a eu des actes extrêmement violents. »souligne-t-il à TF1.
L’autre avocate du plaignant, Natacha Romano, avait pour sa part soulevé une « violences sexuelles particulièrement atroces » et a annoncé que son client avait été hospitalisé le jeudi 11 juillet, souffrant « d’une décompensation générale de l’organisme suite à tout ce qui s’est passé »En plus des relations sexuelles non consensuelles, la femme dit également avoir été battue et étranglée par Hugo Auradou dans la salle des joueurs après une soirée dans une boîte de nuit à Mendoza, dans le nord-ouest de l’Argentine.
Les joueurs « reconnaissent qu’il y a eu un acte sexuel »
Cette version est contestée par les avocats des deux joueurs. « Ils reconnaissent qu’il y a eu un acte sexuel, mais absolument pas de nature criminelle et donc le consentement de cette femme n’a pas été vicié »assure Me Antoine Vey. La défense compte notamment s’appuyer sur des vidéos de la femme quittant la chambre de l’Hôtel Diplomatique, où séjournait la délégation française, dans laquelle elle n’aurait pas été blessée.
Cité par l’AFP, Me Antoine Vey a déclaré que « l’objectif » de l’équipe de défense « c’est de recueillir le plus rapidement possible tous les éléments tangibles et objectifs, c’est-à-dire SMS, vidéos, localisation des téléphones, messages envoyés, etc., qui permettront à la justice de reconstituer seconde par seconde quel a été le comportement de chacun ».
Alors que certains s’interrogent sur les intentions du plaignant, Me Mauricio Cardello insiste sur le fait que « Ni le plaignant ni personne d’autre dans cette affaire ne demande une compensation financière. ».
L’image des Bleus ternie
Le XV de France était, au moment des faits, en tournée en Argentine. Malgré le climat lourd, les rugbymen ont bien joué lors du match contre l’Argentine, samedi à Buenos Aires. Les Bleus se sont inclinés face aux Pumas (33-25). « C’est difficile. Nous faisons tout pour aider la justice argentine à faire son travail »a déclaré Fabien Galthié, sélectionneur du XV de France, avant le match.
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Après les propos racistes du latéral toulonnais Melvyn Jaminet, exclu de la sélection française, cette nouvelle affaire vient encore ternir l’image du XV de France. Présumés innocents, Hugo Auradou, 20 ans, et Oscar Jegou, 21 ans, risquent entre huit et vingt ans de prison. Selon le porte-parole du parquet, Martin Ahumada, une audience prévue dans dix jours déterminera si la demande de placement en résidence surveillée est acceptée, auquel cas les deux joueurs devront alors établir une adresse résidentielle à Mendoza et ne seront pas autorisés à rentrer en France.