« Là, oui. Oui, oui, oui, nous n’allons pas nous cacher la face », a répondu samedi Loïc Credoz lorsqu’on lui a demandé si Pau se battait désormais pour survivre. C’était avant même le Stade Français, 13e et barrage avant le week-end, ne ferme pas le 10ejour…
« Là, oui. Oui, oui, oui, nous n’allons pas nous cacher la face », a répondu samedi Loïc Credoz lorsqu’on lui a demandé si Pau se battait désormais pour survivre. C’était avant même le Stade Français, 13e et barrage avant le week-end, ne ferme pas le 10e journée avec un succès bonifié face au Racing 92, son voisin parisien (40-24). Résultat des courses, les Béarnais récupèrent l’avant-dernier strapontin des Parisiens, qui vaut un match de barrage contre le malheureux finaliste de Pro D2 pour rester dans l’élite…
Au terme d’un week-end de sombre souvenir et de performances en terres de ciste, la Section Paloise, erratique sur la pelouse de Montpellier samedi, compte désormais trois points de retard sur les 12.eLyon, quatre sur le duo perpignanais (11e) – Stade Français (10e) et cinq sur le MHR (10e). « C’est évident qu’il y a une urgence comptable », a reconnu Sébastien Piqueronies, ce que aucun Palois n’avait osé dire avant le déplacement à haut risque dans l’Hérault.
Crucial et stressant
Mais la gifle reçue des mains du MHR et l’impression très moche laissée au Stade GGL ont changé les discours, avec des propos plus directs et mordants. « Samedi (à 16h30 au Hameau, NDLR), nous recevons Lyon qui n’a que trois points de retard sur nous, car ils n’ont pas fait mieux (défaite à domicile contre Clermont 22-30 NDLR). Nous allons être à un moment crucial. A nous de bien gérer cette semaine dans un environnement stressant, pour être en tout cas dans deux secteurs (mêlée et jeu au sol, échec à Montpellier, NDLR) au niveau du Top 14″, affirme l’entraîneur palois.
Pour Loïc Credoz, recevoir le LOU « va vraiment être un tournant ». Pour le négocier bien avant la rupture européenne, les 3e La ligne appelle à repenser en profondeur : « Il va falloir trouver des solutions dans la semaine : en amont, nous devons chacun réfléchir à notre rugby, notre performance, notre préparation de match. Écoutons le personnel, les uns les autres (…). Ce n’est pas possible de reproduire une performance comme contre le MHR, avec ce sentiment d’impuissance.
Sébastien Piqueronies espère que ce contexte tendu « de vie à mort » poussera ses hommes à endurcir leur jeu et leur tête. Car au-delà d’un état d’esprit, indispensable dans un sport de combat collectif, Pau doit absolument trouver le chemin de la victoire afin de récolter des points. Le club béarnais n’a plus couru le compteur depuis 4 jours : la dernière fois qu’il a connu une aussi longue disette, c’était en 2015-2016, l’année de sa montée en Top 14…
Infusion ou dilution ?
Depuis quatre saisons, le maintien dans l’élite tourne autour de 45 unités. Il en manque donc une trentaine à la Section Paloise pour atteindre ce total. Ce qui l’obligerait, en fonction de sa récolte de bonus, à remporter 7 de ses 16 matches de championnat restants. « Inquiétant, cela le deviendra si nous ne répondons pas contre le LOU », estime Loïc Credoz.
Avec ses mots, Sébastien Piqueronies appelle à la fameuse union sacrée. « Nous devons être encore plus unis et résilients que d’habitude pour faire front ensemble. Quand c’est comme ça, on se rassemble et on travaille ensemble, insiste le manager palois. C’est la seule solution que nous avons. Vous devez croire fermement en ce que vous pouvez améliorer.
À peu près tout, basé sur le non-match de samedi. Cette fois-ci, les messages du patron du sportif auront plus de temps pour infuser. Dans les eaux bouillonnantes de Pau, on risque aussi de les voir diluées, comme à Montpellier. Loïc Credoz est plus enclin à écouter les propos du staff : « Nous sommes tous conscients de ce qui se passe en ce moment, du moins je l’espère. (…) Le match contre Lyon commence lundi ! » La nouvelle saison de la Section Paloise aussi.
Zoom : 0/20, une rareté
La saison dernière, la Section Paloise avait déjà connu une sombre série de 4 matches sans victoire entre le 29 décembre 2023 et le 3 février 2024, battue à Oyonnax (34-13), par La Rochelle (20-29), à… Montpellier (22-17) et au Hameau contre Castres (33-44). La seule différence, c’est que les Vert et Blanc avaient décroché un bonus défensif… dans l’Hérault. Lors de l’exercice 2022-2023, les Béarnais avaient fait pire, encaissant 5 revers consécutifs entre le 24 septembre et le 22 octobre 2022 : à… Montpellier (43-17), contre Toulon (17-34), au Racing 92 (26- 13), contre le Stade Français (29-31) et enfin Lyon (31-27). Mais là encore, les Palois avaient décroché deux primes pour faire un peu bouillir la marmite. Idem les saisons précédentes : même lorsqu’ils avaient enchaîné 6 défaites de suite (octobre-décembre 2018 et 2020), voire 7 (entre novembre 2019 et février 2020), ils avaient toujours récolté au moins un bonus lors de leurs quatre premières défaites du championnat. série. La dernière fois que la Section a disputé 4 matchs sans récolter le moindre point, c’était lors de la saison de remontée, en 2015-2016. Entre avril et mai 2016, elle s’incline à Toulon (9-25), à Castres (37-6), à Clermont au Hameau (10-16) et enfin face au Racing-Métro (43-13).