Dans cette finale Nationale à Chambéry, perdue 39-30 contre Nice, le Racing Club Narbonnais a manqué de fraîcheur mentale et physique. Le résultat d’une saison éprouvante, à tous points de vue.
Harcelante, épuisante, la saison du Racing Club Narbonnais, qui n’est pas encore terminée, et qui devra disputer un match d’accès contre l’équipe qui a terminé 15ème de Pro D2, Montauban.
Ce sera alors dimanche 2 juin. Les « orange et noir » auront fait une saison de près d’un an. Ils ont repris l’entraînement lundi 19 juin pour un premier match disputé le 26 août. Et personne n’aurait pu imaginer que le rythme deviendrait infernal lors de ce dernier mois de compétition. Celui de tous les rêves, mais aussi de tous les dangers. Ce mois où le printemps fait éclore les premières ambitions.
Pour le RCN, c’est aussi durant ce mois qu’il a disputé deux derbys monstrueux contre Carcassonne. Un premier à Narbonne où le Racing s’est imposé au terme d’un suspense insupportable, 14-10, et un deuxième à Carcassonne, où les joueurs de Julien Seron, là aussi, ont dépensé une énergie folle malgré la défaite, 27-20. Ce match n’était pas prévu, nécessairement, à ce moment-là. On y ajoutera un déplacement à Suresnes, à l’autre bout de la France, où Narbonne est allé chercher une qualification directe pour la demi-finale dans les dernières minutes d’une autre rencontre irrespirable (36-23). Vous avez dit stressant ? Ensuite, il y a cette demi-finale que le Racing a joué contre Carcassonne, qu’il aura donc rencontré trois fois cette saison, et qui se sera terminée après prolongations dans un suspense qui a atteint son paroxysme (23-20). Narbonne a laissé des plumes, certes, quand dans cet exercice, Nice aura joué deux matches de moins, puisqu’il n’a pas joué le match retour contre Blagnac en raison de son forfait, remportant sa demi-finale contre Suresnes, avec plus d’aisance et de sérénité, 35 -13. Lors de leur saison, les Niçois ont également gagné avec plus de relâchement, inscrivant en moyenne 30 points à domicile.
Pour le Racing, et à ce niveau de la compétition, ces matchs qui n’en finissent plus, dans une ambiance digne des finales avant l’heure, coûtent de l’énergie. Le Racing a sans doute payé cette série de matches terribles face à Nice où, dès l’heure de jeu, il a soudain, et collectivement, manqué de lucidité, fait des erreurs, des approximations, commis des fautes. Son banc n’a pas été aussi décisif que celui de Nice, plus frais, plus vif, plus fort… Et Narbonne a baissé le cran de son agressivité. Là aussi, le Racing a manqué de moyens, privé de son troisième ligne Thibault Clauzade (suspendu) et de son pilier Geoffrey Moïse (blessé). Cette phrase, lâchée par Julien Seron en fin de match, tient tout son sens : « Il fallait faire des changements, nos piliers n’en pouvaient plus. »
Narbonne devra donc mettre de côté ce sentiment étrange, celui d’avoir l’impression que la saison s’est terminée samedi sur le terrain de Chambéry, et retourner en bataille face à un club de Pro D2, Montauban, dimanche 2 juin (15 heures au Stade des Sports). Parc). Il pourra compter sur ses supporters en or massif pour lui donner des ailes. Mais cette saison va laisser des traces.
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