Rugby Championship – Eben Etzebeth : « Je pensais à mon père qui buvait des cognacs avec les anges »
Nouveau détenteur du record de sélection pour un joueur sud-africain, Eben Etzebeth est revenu sur ce qu’il a vécu lors du duel face à l’Argentine.
Que ressentez-vous maintenant que vous êtes devenu le Springbok le plus capé de tous les temps ?
Il est difficile d’exprimer avec des mots ce que je ressens. Merci à tous pour vos gentils mots. Des gars comme Victor Matfield étaient l’un des nombreux héros que j’ai eu en grandissant. Cette équipe est composée d’un groupe de gars incroyables, nous avons les meilleurs fans du monde et je ne pourrais pas rêver d’une meilleure famille pour me soutenir. C’est pour ça que je joue au rugby, jouer pour cette équipe, c’est tellement spécial. Nous voulons juste rendre le pays fier, car le rugby est comme une religion en Afrique du Sud. Jouer pour les Springboks est le meilleur sentiment et j’espère pouvoir rester en forme et les entraîneurs continueront à me sélectionner.
Qu’est-ce qui vous a poussé à atteindre 128 sélections ?
Je n’aurais pas pu y arriver sans l’équipe, les gars avec qui j’ai participé à trois Coupes du Monde, des gars comme Siya Kolisi, Jesse Kriel, Handre Pollard, Frans Malherbe, Willie le Roux, Damian de Allende. Ils m’accompagnent depuis le premier jour et je n’aurais pas atteint cette étape sans eux. Le faire avec cette équipe, où nous sommes les meilleurs amis, le rend encore plus spécial. Cela n’aurait pas été agréable de perdre une journée comme celle-ci. C’était une finale pour nous et les gars ont fait en sorte que ce soit spécial pour moi. On va très bien fêter ça, il faut gagner pour pouvoir déguster sa bière.
Il y a eu évidemment beaucoup d’articles sur vous durant la semaine, comment avez-vous évité de vous laisser distraire ?
A cause des réseaux sociaux, il est difficile de ne pas voir certaines choses, parfois difficile de les oublier. Mais nous sommes tous des professionnels et nous avons déjà réussi à nous qualifier pour la finale de la Coupe du monde. Il faut juste s’assurer de bien se préparer pour performer.
Quels sont vos projets futurs, jusqu’où pensez-vous pouvoir étendre votre palmarès ?
Je reste fidèle à mes positions pour le moment. Je vais pousser mon corps aussi loin que possible. Le summum est de jouer au rugby pour les Springboks, donc je vais continuer à tout donner, à m’entraîner dur et à essayer de performer pour mon club (les Sharks). J’espère que les entraîneurs continueront à me sélectionner.
Vous montrez rarement vos émotions, mais avez-vous versé une larme pendant l’hymne d’aujourd’hui ?
J’ai pensé à mon père (décédé) qui buvait des cognacs là-haut avec les anges. C’était aussi une journée très spéciale pour ma femme et ma petite fille. Siya et moi avons parcouru un long chemin et il a parlé si gentiment de moi, c’est une personne extraordinaire. Quand tu es petit, tu veux juste jouer pour les Springboks, et maintenant avoir le plus de sélections semble irréel, c’est incroyable.