Rugby : ce que l’on sait des nouveaux ennuis judiciaires de Bernard Laporte

Le président retraité de la FFR a vécu une nouvelle journée mouvementée ce mardi 24 janvier. Placé en garde à vue en début d’après-midi, Bernard Laporte est sorti libre et sans poursuites.
Laporte, Charvet et Rives visés par une affaire de blanchiment de fraude fiscale aggravée
Quelques semaines après son retrait de la présidence de la Fédération française de rugby, Bernard Laporte a été placé en garde à vue mardi 24 janvier pour blanchiment de fraude fiscale aggravée.
Une convocation qui résulte d’une enquête distincte sur l’affaire de corruption dans laquelle le patron du rugby français a été condamné le mois dernier en première instance à deux ans de prison avec sursis, aux côtés de l’homme d’affaires Mohed Altrad, président du club de Montpellier.
Bernard Laporte était accompagné de son conseiller fiscal qui a précisé à l’AFP que l’affaire porterait sur « une donation consentie il y a plus de 12 ans à un ancien rugbyman ami et partenaire de Bernard Laporte, donation qui n’aurait pas été dûment déclarée au fisc ». les autorités ». « Il est établi que Bernard Laporte n’a perçu aucune somme et n’est impliqué qu’en tant que partenaire », a-t-il ajouté, soulignant que ni la FFR ni le rugby en général ne pourraient être « impactés par ce dossier privé ».
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Les deux anciens internationaux tricolores, Jean-Pierre Rives et Denis Charvet ont également été entendus par les enquêteurs cet après-midi selon les informations de Rugbyrama. Ils ont également été laissés libres, sans aucune charge.
Pas de poursuites contre Bernard Laporte
Entendu pendant une bonne partie de l’après-midi, l’ancien sélectionneur du XV de France risquait gros. En effet, selon le ministère de la Justice : « Une personne coupable de blanchiment de fraude fiscale risque une amende de 375 000 euros et 5 ans d’emprisonnement.
Mais la garde à vue a pris fin en tout début de soirée et à ce stade, aucune poursuite n’a été engagée contre le natif de Rodez. « Il est parti sans convocation de la police, ni présentation à un juge d’instruction », a déclaré à l’AFP l’un de ses avocats, Me Jean-Pierre Versini-Campinchi.
Un nouvel épisode judiciaire à un moment crucial
S’il est sorti libre, cette nouvelle affaire tombe très mal pour Bernard Laporte. Cette garde à vue intervient en plein référendum lancé par la FFR et au cours duquel les clubs amateurs tricolores doivent approuver, ou non, la proposition de Bernard Laporte de nommer Patrick Buisson comme président délégué de la Fédération.
Un timing dénoncé par Me Jean-Pierre Versini-Campinchi : « Il est parfaitement scandaleux que le parquet ait choisi la date de l’élection de M. (Patrick) Buisson pour fixer celle de l’audience et que la divulgation de cette audience ait été faite de même. journée. » L’avocat de Bernard Laporte a évoqué un « acharnement du PNF ».
Le référendum parmi les clubs de rugby français a débuté le lundi 23 janvier et s’achèvera le jeudi 26 janvier sur les coups de midi. Le Comité d’Ethique de la FFR annoncera ensuite les résultats des votes.
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