Rugby. Affaire Auradou-Jegou : nouvelle audience prévue dans dix jours
Le deuxième ligne de la Section Paloise et le troisième ligne du Stade Rochelais « resteront en détention » le temps que soit examinée la demande de placement en résidence surveillée, déposée par la défense, a indiqué le parquet dans un communiqué, son avocat assurant qu' »il n’y a pas de danger d’évasion ».
Selon le porte-parole du parquet, Martin Ahumada, une audience prévue dans dix jours déterminera si cette demande est acceptée, auquel cas les deux joueurs devront alors établir une adresse résidentielle à Mendoza et ne seront pas autorisés à rentrer en France. Selon la même source, la détention provisoire aura en réalité lieu à Mendoza et non en France : « Elle doit être ici. Les crimes ont été commis ici. »
Deux versions très différentes
« Ils sont sereins car ils savent qu’ils sont innocents dans cette affaire, mais ils sont évidemment inquiets de la situation », a déclaré à la presse Me German Hnatow, l’un des avocats des deux joueurs, après l’audience. « Ils sont fermes et sûrs de leur version (…) qui est cohérente et bien sûr très différente de ce qu’a dit la victime ». Mauricio Cardello, avocat de la plaignante, une femme de 39 ans, sœur et fille d’avocats, a indiqué que son équipe était « satisfaite de l’acte d’accusation ».
« A ce stade, l’enjeu est de rappeler un principe essentiel de toute procédure, qui est celui de la présomption d’innocence, qui n’est pas un vain mot », a déclaré à l’AFP à Paris Antoine Vey, qui défend les intérêts des deux joueurs, qui encourent 8 à 20 ans de prison.