La brouille entre François Ruffin et Jean-Luc Mélenchon est bel et bien terminée. Le député sortant, l’un des candidats au poste de Premier ministre en cas de victoire de la gauche aux législatives, a estimé mardi que le leader de La France insoumise était un « obstacle à la victoire du Front populaire ». .
« Ce n’est pas ici un soutien à Jean-Luc Mélenchon, c’est plutôt quelque chose qui rebute les électeurs », a déclaré François Ruffin sur TF1 depuis sa circonscription de la Somme, où il tente de se faire réélire malgré les très bons scores des élections. Rassemblement national aux dernières élections européennes.
Une attaque contre la présence médiatique de Mélenchon
« Ce serait bien que les dirigeants de La France insoumise soient là », a-t-il ajouté, rappelant la candidature du leader de LFI à Hénin-Beaumont, face à Marine Le Pen, lors des élections législatives de 2012. Jean-Luc Mélenchon « passe à la télé tous les deux jours pour se dire qu’il se met en retrait, ce n’est pas tellement un désistement », a aussi ironisé François Ruffin.
La rupture entre les deux hommes – François Ruffin ayant longtemps été vu comme un successeur potentiel de Jean-Luc Mélenchon dans l’incarnation de la gauche radicale – est nette depuis la « purge » des « insoumis » de LFI.
Un leader qui cristallise les attaques
Durant la campagne des législatives, Jean-Luc Mélenchon doit faire face à de nombreuses critiques au sein de son propre camp et de ses alliés. Au sein du Nouveau Front populaire, socialistes, communistes et écologistes souhaitent que le fondateur de La France insoumise s’efface, jugé trop clivant par beaucoup, même à gauche.
Le triple candidat à la présidentielle, avec ses 22% en 2022, se contente pour l’instant de dire qu’il ne « s’élimine » pas mais qu’il ne « s’obtient » pas non plus au poste de Premier ministre, en cas de victoire. pour la gauche le 7 juillet.