Ruffin aimerait « la colère sociale » mais craint la démission
L’ancien député LFI François Ruffin aimerait voir « une colère sociale » face aux annonces de plans sociaux, comme chez Michelin, mais craint davantage une « démission » qui se traduirait, selon lui, par une « colère politique froide » dont le Rassemblement national en bénéficiera. .
« J’aimerais que la colère sociale s’exprime mais bon sang, comment se fait-il que ceux qui ont tenu le pays, les ouvriers, les salariés soient désormais rationnés alors que ça se gave là-haut », a déclaré mercredi le député picard sur Sud Radio.
Mais « je ne pense pas que cela aura lieu. Je crains que ce soit la résignation qui l’emporte. Mais il y aura une autre traduction, ce sera la colère politique, la colère politique froide », qui profitera au RN, a-t-il ajouté.
Pour le député, qui siège désormais avec les écologistes, « nous sommes dans une période de tempête mais nous n’avons plus de capitaine et nous n’avons plus d’équipage » depuis la dissolution de l’Assemblée et les dernières élections législatives, a-t-il jugé. .
« On va faire de la gestion à petite échelle quand ça souffle fort », a-t-il regretté, appelant une nouvelle fois à davantage de protectionnisme en Europe.
« L’Europe ouverte à tous les vents, la mondialisation, ça suffit ! Nous avons besoin de protections douanières, de taxes aux frontières de l’Europe », a-t-il insisté.
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