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Ruffin accuse Mélenchon d’être un « fardeau » et un « obstacle au vote », réagit le chef de file de LFI

« On a eu trois semaines difficiles parce qu’on a un boulet. Vous l’avez entendu. C’est Mélenchon, Mélenchon, Mélenchon, Mélenchon comme obstacle au vote », a déclaré le député sortant. « Dans des pays comme ici, dans des pays populaires de province, ça bloque les choses ». Abstentionnistes et électeurs macronistes : « Il faut regarder vers les deux pour rattraper les sept points » de retard, a souligné François Ruffin, qui est en ballotage défavorable face au Rassemblement national dans sa circonscription de la Somme.

Déplorant une « campagne d’urgence » après la décision d’Emmanuel Macron de dissoudre l’Assemblée, François Ruffin a également appelé les Insoumis à plus de calme dans les débats parlementaires et politiques. « Je dis depuis deux ans qu’il faut passer du bruit et de la fureur à la force tranquille. Il faut incarner la stabilité, la confiance, rassurer le peuple français », a-t-il souligné. « Ce n’est pas fait, et dès qu’il y a eu la dissolution, j’ai dit  »je ne suis pas investi par la France Insoumise » », a déclaré l’ancien journaliste.

« Il y a des fardeaux pires », dit Mélenchon.

Interviewé sur le plateau de TF1, Jean-Luc Mélenchon a invité François Ruffin à ne pas « régler ses comptes » à l’aune d' »élections législatives dangereuses ». « 19 insoumis ont été élus au premier tour. Donc il y a pire fardeau », a ironisé Jean-Luc Mélenchon, estimant que François Ruffin, dont la réélection est menacée par une poussée du RN, se « met en danger ». « Il y a une règle de météo politique. Quand le vent souffle fort, il emporte aussi les girouettes », a-t-il prévenu.

Électron libre au sein du mouvement LFI, Ruffin avait confirmé sa rupture avec le leader insoumis lors de la « purge » des « insoumis » qui n’avaient pas été réinvestis malgré leur appartenance historique au mouvement. « Ce n’était pas suffisant pour les électeurs, ils n’ont pas été assez écoutés, malgré le désaccord profond que j’ai exprimé avec ce que fait Jean-Luc Mélenchon. Donc, on coupe les ponts, et on y va (…) avec l’indépendance », a-t-il déclaré à Abbeville.

Sans aller jusqu’à créer un nouveau mouvement à gauche, François Ruffin avait espéré un peu plus tôt sur RTL créer des « liens » entre « les différentes forces de gauche » dans la nouvelle Assemblée. « Il y a beaucoup de bonnes personnes, c’est sûr, parmi les Insoumis » mais, expliquait-il, « il y a moyen de faire autre chose avec les amis communistes, écologistes, Générations, etc. »

Le chef du micro-parti Picardie Debout a toutefois exclu toute participation à une grande coalition allant des communistes aux députés LR.

Cammile Bussière

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