Le cancer frappe de plus en plus de patients. Le nombre de patients de moins de 50 ans a presque doublé en 30 ans, la médecine recherche des explications. Fabrice Barlesi, professeur de médecine à l’Université de Paris-Saclay Et le directeur général du Gustave Roussy Institute a pris la parole au microphone de RTL ce lundi 3 février. Il lance un grand programme de recherche pour comprendre les causes de ce problème de santé publique majeur.
«Même pour les spécialistes, c’est une surprise. Nous voyons cette tendance, cette courbe croissante de cancers chez les jeunes sujets. Ce sont beaucoup de cancers digestifs, des cancers colorectaux, des cancers de l’intestin grêle, des cancers du pancréas… C’est quelque chose qui est beaucoup plus fréquent « , explique-t-il.
Citant des données américaines, l’enseignant indique que « La consommation d’aliments ultra transformés est associé au risque de cancers des coliquesMais il n’y a pas de lien causal « . Ainsi, il n’est pas possible de savoir ce qui est vraiment à l’origine de cette pathologie.
40% des cancers peuvent être évités
Il révèle « la préoccupation » de l’environnement médical à cet égard. « Cette augmentation, qui est surprenante, pas complètement expliquée, avec des liens, mais pas nécessairement causaux, ne permet pas d’anticiper la façon dont cette épidémie nous sera agi Et la façon dont nous traiterons ces jeunes patients « . Le professeur appelle à » investir de manière massive « le plus rapidement possible afin de ne pas » être dépassé par un tsunami « .
Fabrice Barlesi met en évidence une augmentation de 80% entre les années 1990 et 2020, ce qui est « significatif », selon lui, et 15 000 cas de cancer chez des sujets de moins de 40 ans, un chiffre qu’il juge « modeste ». L’enseignant explique que 40% des cancers peuvent être évités: « C’est un effort que chacun de nous puisse faire. Ils sont liés à quatre facteurs principaux: tabac, alcool, mode de vie sédentaire et surpoids«Les jeunes peuvent également être affectés par ces thèmes.