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RSF porte plainte contre X pour usurpation d’identité et pratiques commerciales trompeuses

Rebecca Vincent, directrice des campagnes de Reporters sans frontières (RSF), présente le Classement mondial de la liberté de la presse lors d'une conférence à Londres le 3 mai 2022.

L’organisation non gouvernementale (ONG) Reporters sans frontières (RSF) a déposé une plainte contre X auprès du parquet de Paris pour usurpation d’identité et pratiques commerciales trompeuses, a annoncé l’ONG dans un communiqué mardi 23 juillet.

Cette décision intervient après la publication d’une enquête journalistique de l’ONG révélant une vaste campagne de diffamation à son encontre émanant de « principalement des médias contrôlés par le groupe Bolloré »selon le communiqué de presse.

RSF a identifié un « agence de communication »Progressif Media, qui a créé un site Internet usurpant son identité. Selon l’ONG de défense de la liberté de la presse, cette agence serait détenue à 8,5% par le groupe Vivendi, détenu par Vincent Bolloré. Progressif Media aurait également créé des comptes sur X « d’organiser des campagnes massives de publicité cachée au profit de CNews et de dénigrement des médias concurrents – principalement de service public. »

« Une instrumentalisation sans précédent des médias »

RSF affirme que la campagne menée par Progressif Media intervient quelques semaines après la décision « Reporters sans frontières » du Conseil d’État du 13 février 2024. L’institution française avait alors décidé d’annuler le refus de l’Arcom (Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique) de notifier une mise en demeure à la chaîne d’information CNews.

« Le fait que les médias d’un groupe lié aux intérêts idéologiques et économiques d’un actionnaire aient pu cibler une ONG agissant dans son droit – comme l’a reconnu le Conseil d’État dans sa décision du 13 février 2024 – constitue une instrumentalisation des médias sans précédent, estime Thibaut Bruttin, directeur général de RSF. De telles pratiques rappellent que le groupe Vivendi n’est plus un acteur du paysage audiovisuel comme les autres.

Demandé par Le monde, Le groupe Vivendi a affirmé ne pas avoir «  connaissance de possibles pratiques illégales imputées à Progressif Media”qui a bien performé « plusieurs missions » pour le groupe de Vincent Bolloré, les décrivant comme « pratiques courantes de gestion de la marque et de l’audience ».

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Le monde

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Ray Richard

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